Le cycle menstruel : les règles longues

Des règles longues, c’est quoi au juste ? Pourquoi certaines femmes ont un flux menstruel abondant qui dure des jours et des jours ? Est-ce normal ? Existe-il des solutions pour raccourcir ses règles ? Voici un nouveau billet qui va sûrement t’aider à y voir plus clair. 

Comme toujours, nous allons commencer par analyser le sujet pour en comprendre les causes puis nous essayerons de trouver des astuces pour te permettre à mieux vivre tes menstruations 🙂

À partir de quand parle-t-on de règles longues ?

Les règles sont considérées comme normales lorsqu’elles durent entre 3 et 6 jours et que la quantité de sang perdue est inférieure à 40 ml. De ce fait, des règles longues sont des règles qui durent une semaine ou plus. Généralement, il s’agit aussi de règles douloureuses et abondantes. Lorsque les règles sont trop abondantes (voire hémorragiques) et/ou si leur durée excède plus de 7 jours, on parle de “ménorragies”.

Quelles en sont les causes ?

Une période de règles anormalement longue peut trouver son origine de différentes façons.

Les cycles menstruels irréguliers au moment de la puberté et de la préménopause

Au moment des premières règles et quelques mois avant la ménopause, les taux d’hormones fluctuent beaucoup dans le corps, ce qui entraîne des déséquilibres et donc des cycles irréguliers, des règles abondantes ou longues. Ceci est d’autant plus vrai, qu’il est fréquent durant l’adolescence et à la préménopause d’avoir des cycles sans ovulation : l’absence d’ovulation engendre une croissance trop longue de l’endomètre qui cause des règles automatiquement plus denses et durables. 

C’est pour cela que si tu es à cette période de ta vie, il n’est pas anormal d’avoir des règles longues de temps en temps. Pour autant, cette situation ne doit pas s’installer, aussi il est important de consulter ton gynécologue pour connaître son avis et, le cas échéant, qu’il te prescrive un traitement adapté.

Certains contraceptifs

Si la plupart des pilules contraceptives ont tendance à diminuer le flux menstruel, d’autres contraceptions peuvent l’augmenter. C’est le cas notamment du stérilet en cuivre. Aussi si tes règles longues sont apparues après la pose de celui-ci, il y a fort à parier qu’il en soit la cause. Patiente un peu mais si les choses ne rentrent pas dans l’ordre, il faudra demander l’avis d’un spécialiste.

La prise de certains médicaments

Certains médicaments peuvent fluidifier le sang, provoquant ainsi des règles longues et abondantes (c’est le cas notamment de l’aspirine, des anticoagulants ou de certains antidépresseurs).

Une pathologie sous-jacente

Des règles longues peuvent cacher un trouble hormonal, auquel cas un traitement adéquat devrait aider à réguler les cycles. 

Dans certains cas, ce type de règles peut être la manifestation d’une endométriose, de la présence d’un SOPK (syndrome des ovaires polykystiques), d’une chlamydiose ou d’un fibrome utérin. Plus rarement, ce type de règles peut être le signe d’un trouble plus grave comme une leucémie. Enfin, si le saignement survient après un retard de règles de plus de 15 jours, il peut être le signe d’une fausse couche ou d’une grossesse extra-utérine.

Quelles peuvent en être les conséquences ?

Les personnes réglées sont davantage susceptibles de développer une anémie due à une carence en fer. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’elles ont des saignements longs et abondants : en expulsant l’endomètre sur une plus longue période, ton corps n’a pas le temps de reconstituer son stock de fer. Notre conseil ? N’attends-pas d’avoir les symptômes d’une anémie pour consulter un médecin.

Quand consulter ?

Avoir des règles présentes pendant plus de 7 jours n’est pas normal, c’est pour cela qu’il est important de ne pas attendre pour demander l’avis d’un spécialiste. Lui seul pourra établir un diagnostic fiable expliquant ces règles longues et prescrire un traitement adapté.

Il faut aussi consulter si les pertes de sang sont accompagnées de fortes douleurs abdominales (les crampes de l’utérus doivent être supportables), qui plus est de fièvre.

Quelques petites astuces 

Il n’y a pas de recette miracle pour diminuer des règles longues mais certains petits trucs peuvent réduire la durée du saignement comme faire du sport ou faire l’amour ;). Si tu veux en savoir plus à ce sujet, n’hésite pas à jeter un oeil sur notre article “Comment avoir des règles plus courtes ?”.

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Les règles, prise de poids et rétention d’eau

Chez Herloop, on veut dédramatiser les règles et tous les petits tracas qui vont avec ! Et parmi eux, la prise de poids associée à la survenue des menstruations. À quoi est-elle due ? Existe-il des solutions pour limiter cette prise de poids ? C’est tout ce que nous allons voir aujourd’hui !

Le responsable : le syndrome prémenstruel

Tu as sans doute remarqué que quelques jours avant l’arrivée de tes règles, tu as tendance à te sentir ballonné.e, gonflé.e ou plus lourd.e ? Rassure-toi, ce n’est pas dans ta tête puisque cette prise de poids avant les règles s’explique par le SPM ! 

Eh oui ! Encore lui ! Le fameux syndrome prémenstruel nous joue encore des tours. On a déjà vu qu’il pouvait provoquer de nombreux symptômes comme des maux de tête ou des seins douloureux, le voilà désormais responsable de l’augmentation de ton poids ! Comme toujours, c’est le chamboulement hormonal que le corps subit quelques jours avant la survenue des règles qui est responsable de cette impression de lourdeur.

Rassure-toi cependant, cette prise de poids est normale et n’est ni une fatalité ni permanente ! Elle se produit pendant la phase lutéale puis les choses reviennent à la normale au moment des règles (c’est-à-dire quand un nouveau cycle menstruel commence). C’est pour cette raison que l’on pourrait plutôt parler de variation de poids.

Prise de poids et règles : plusieurs facteurs mis en cause

La prise de poids survenant avant les règles s’explique de plusieurs façons. 

Une augmentation de la rétention d’eau

La variation des hormones (en l’occurrence le déséquilibre entre les œstrogènes et la progestérone) qui survient à ce moment du cycle menstruel est susceptible d’entraîner davantage de rétention d’eau (dans ce cas ce sont les œstrogènes qui sont incriminés).

Cette accumulation d’eau est notamment perceptible au niveau des jambes et des seins. Voilà pourquoi quelques jours avant les règles, tu peux te sentir un peu lourd.e et avoir un ventre plus rebondi. Bref, si tu as l’impression d’être plus serré.e dans tes vêtements, ce n’est pas dans ta tête !

Un plus grand appétit et un attrait pour les aliments sucrés, salés et gras

Tu l’auras probablement constaté, à quelques jours ou semaines de l’arrivée des menstruations, tu peux avoir des fringales. Or, souvent celles-ci se traduisent par un appétit plus important et une attirance accrue vers une alimentation plus riche et calorique. Cette manifestation typique du syndrome prémenstruel a deux incidences : non seulement elle concourt à une prise de poids mais en plus ce type d’aliment participe davantage de la rétention d’eau (arf, le cercle vicieux…).

La constipation

À cela peuvent s’ajouter des ballonnements et de la constipation car la progestérone a pour effet secondaire de ralentir le transit intestinal. Or, comme tu vas moins à la selle durant cette période, cela justifie encore plus la prise de poids avant les règles. Et c’est aussi pour cette raison qu’au moment des règles, certaines personnes peuvent avoir de la diarrhée (avec la chute du taux de progestérone, le transit intestinal reprend normalement voire s’accélère).

Moins d’activités physiques

Enfin, le dernier élément qui entre en ligne de compte est la baisse de l’activité physique et sportive. Comme tu te sens raplapla, tu as automatiquement moins envie de bouger, ce qui une nouvelle fois amplifie le lien entre prise de poids et règles

Pourtant, l’activité physique, même légère et douce, est un excellent moyen de mieux vivre cette période du mois. Tu veux en savoir plus sur ce sujet ? Ça tombe bien, j’ai déjà consacré un article au sport et aux règles 🙂

Les astuces Herloop pour limiter la prise de poids avant les règles

La prise de poids avant les règles n’est pas une fatalité ! Des habitudes simples à mettre en place peuvent t’aider à avoir rapidement des résultats et limiter ce trouble comme le fait de manger équilibré (et éviter les préparations alimentaires salées et sucrées durant cette période), de faire un peu de sport ou boire un peu moins d’eau et plus de thé vert.

D’autres astuces comme l’homéopathie et la phytothérapie ont fait leur preuve. Rappelle-toi, on te parlait du gattilier : cette plante est reconnue pour ses vertus régulatrices du cycle menstruel féminin. Pour en savoir plus sur les remèdes pour soulager les douleurs des règles et le SPM, n’hésite-pas à découvrir les billets : “Les plantes contre les règles douloureuses” et “Pourquoi j’ai mal avant les règles ?”. 

Comme tu le vois, la rétention d’eau et la prise de poids associées aux règles sont un phénomène naturel et normal. Bien que tout le monde ne soit pas touché par cette manifestation du SPM, cela ne veut pas dire qu’elle doit être niée. 

On ne te le dira jamais assez, avoir ses règles ne doit pas être une source de honte, de gêne ou de souffrance, aussi si malgré mes conseils, tu n’es pas soulagé.e, tu ne dois pas attendre pour consulter un gynécologue.

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Pourquoi anémies, carences en fer et règles peuvent-elles être liées ?

4 à 8 femmes sur 100 seraient touchées par une anémie (cette pathologie est la plupart du temps causée par une carence en fer). Et si je t’en parle c’est parce que, chez la femme, elle est souvent provoquée par les menstruations. 

C’est pour cela qu’aujourd’hui je vais t’expliquer pour quelles raisons l’anémie et les règles sont liées mais aussi te donner quelques astuces pour en limiter les risques.

L’anémie : c’est quoi ?

On croit souvent à tort que l’anémie est synonyme de carence en fer. Ce n’est pas forcément vrai : en réalité l’anémie est le nom que l’on donne à un trop faible dosage de l’hémoglobine dans le sang. L’hémoglobine joue un rôle important dans ton corps puisque c’est la partie des globules rouges qui permet de transporter l’oxygène. 

L’anémie résulte le plus souvent d’un manque de fer (c’est ce qu’on appelle l’anémie ferriprive) mais elle peut aussi être provoquée par :

  • une carence en vitamine B12, 
  • une carence en acide folique (vitamine B9), 
  • un mauvais fonctionnement de la moelle osseuse (anémie aplasique), 
  • une maladie inflammatoire chronique qui perturbe la production de globules rouges (anémie hémolytique), 
  • un déficit en érythropoïétine,
  • une destruction des globules rouges,
  • une hémorragie.

Pourquoi les femmes sont-elles davantage touchées que les hommes ?

Quotidiennement, un homme doit absorber 1g de fer et une femme deux ! Comment explique-t-on cette différence ?

Le fer est un élément uniquement présent dans la nourriture, aussi son apport dépend uniquement de ton régime alimentaire. Le problème est que le corps l’absorbe mal : on estime que sur 10 à 15 mg de fer ingéré, le corps n’en retient que 5% !

À cette mauvaise absorption naturelle du fer par le corps s’ajoute un autre facteur : la carence en fer peut également provenir de pertes de sang importantes ou répétées, car en perdant du sang on élimine des globules rouges et donc du fer de l’organisme. 

Tu me vois venir ? En ayant leurs règles tous les mois, les femmes en âge de procréer sont plus susceptibles d’être carencées en fer (ceci est d’autant plus vrai si elles ont en plus des règles abondantes). Sache que le taux normal d’hémoglobine chez la femme adulte est de 12g /dl.

Reconnaître les symptômes d’une anémie

Selon la gravité de l’anémie, ses symptômes diffèrent. En cas d’anémie légère, il n’y a peu voire pas de symptômes. Ce phénomène est particulièrement fréquent dans le cas d’une anémie lente car ton corps a le temps de s’y habituer.

Une anémie avérée se reconnaît à la présence de l’un ou plusieurs des manifestations suivantes :

  • maux de tête,
  • pâleur (notamment au niveau des ongles, des lèvres et à l’intérieur des paupières),
  • palpitations,
  • essoufflement après l’effort y compris au repos,
  • perte de cheveux,
  • fatigue persistante,
  • étourdissements, faiblesses ou vertiges, sensation de tête qui tourne,
  • baisse de la libido,
  • épuisement psychologique,
  • épuisement émotionnel,
  • diminution de l’immunité,
  • manque de motivation.

Dans les cas les plus importants et/ou si elle dure longtemps, une anémie peut conduire à des troubles cardiaques ou pulmonaires. Il est donc important de ne pas négliger cet aspect et de procéder régulièrement à des prises de sang pour s’assurer que tu vas bien et que tu ne souffres pas de cette maladie chronique.

Établir le diagnostic

Une visite régulière chez ton gynécologue ou ton médecin est impérative pour vérifier que tu es en bonne santé ! De toute façon, Loop te conseille de ne pas attendre les premiers signes d’une anémie pour consulter 🙂

Anémie et règles : la cause

L’anémie est donc plus souvent provoquée par un manque de fer dans ton corps, tout simplement parce qu’il n’en n’absorbe pas suffisamment. C’est pour cela qu’une alimentation riche et variée est nécessaire pour garantir une absorption en fer optimale. Néanmoins, les êtres humains ne sont égaux en la matière, et les femmes en âge de procréer sont plus susceptibles de souffrir d’anémie.

Une femme qui a des règles “normales” a des pertes de sang pendant 2 à 7 jours et celles-ci doivent être comprise entre 35 et 40 ml (cette quantité de sang équivaut à 6 à 9 cuillères de café). Si les pertes de sang dépassent les 40 ml et/ou sont longues, on estime qu’elles sont abondantes voire hémorragiques (c’est ton cas si tu perds plus de 80 ml de sang par cycle). On parle alors de ménorragie. 

Chez Loop, on ne te le dira jamais suffisamment assez : avoir ses règles ne doit pas être cause de douleurs et de fatigue. Si tu as des règles douloureuses et/ou abondantes, tu dois demander l’avis d’un médecin ou d’un gynécologue afin qu’il te prescrive un traitement adapté pour régulariser ton cycle menstruel d’autant plus qu’un flux trop abondant peut résulter d’une maladie sous-jacente (tumeurs bénignes, endométriose, problème de la coagulation sanguine…). 

Quelques autres facteurs de risques chez la femme

En plus des règles douloureuses, d’autres éléments sont susceptibles de favoriser la survenue d’une anémie chez la femme. Par exemple, si tu as fait le choix d’un DIU en cuivre car cette contraception augmente généralement les saignements menstruels. 

Les femmes en fin de grossesse et en post-partum (notamment si tu allaites) doivent aussi surveiller attentivement leur taux de fer. En étant enceinte, le taux de fer chez la femme est éprouvé, car le fœtus a besoin de beaucoup de fer pour bien grandir et, en plus, le placenta augmente le volume sanguin.

Nos astuces pour éviter une carence en fer durant les règles

Favorise les aliments riches en fer

Pour pallier une carence en fer, il n’y a pas de secret : il faut absolument avoir une alimentation saine et variée.

On distingue deux types de fer : 

  • le fer héminique (que le corps assimile bien) qui provient d’aliments d’origine animale comme la viande, les abats, les poissons ou la volaille.
  • le fer non-héminique (le corps a plus du mal à absorber) : œufs, céréales, fruits, légumes….

Quelques conseils supplémentaires

Je t’ai déjà dit que le fer était difficilement assimilable, or il ne pourra jamais l’être si tu es carencée en vitamine C. C’est pourquoi que tu dois aussi privilégier des aliments riches en vitamine C comme le persil, le chou frisé, le brocoli, le citron, le cassin ou la goyave. De même, fais aussi attention à ton apport en vitamines B9 et B12.

Enfin, limite ta consommation en thé, notamment au moment des repas, car les tanins qu’il contient empêche la bonne fixation du fer dans ton corps.

Faire une cure de fer

Si l’anémie est avérée, ton médecin te prescrira certainement une cure de fer sous la forme de gélules ou d’ampoules. Bien que ce traitement soit particulièrement efficace, il a comme effet secondaire de provoquer des troubles digestifs

Prendre ou changer de contraception

Si tes règles sont vraiment abondantes, il faut faire en sorte qu’elles le soient moins. Pour cela tu peux prendre un traitement hormonal ou changer de contraception.