automobilistes cette obligation d'ouvrir sa portière avec la main droite va tomber, voici pourquoi

Automobilistes : cette obligation d’ouvrir sa portière avec la main droite va tomber, voici pourquoi

Une nouvelle mesure pourrait bientôt renforcer la protection des cyclistes sur nos routes. L’ouverture des portières de voiture avec la main droite pourrait être intégrée aux épreuves du permis de conduire français. Cette technique, aussi appelée « méthode hollandaise », vise à réduire les accidents liés à l’ouverture intempestive des portières face aux cyclistes.

La méthode hollandaise pour sauver des vies

La technique d’ouverture des portières avec la main opposée oblige naturellement le conducteur à tourner le buste et la tête, élargissant son champ de vision vers l’arrière. Ce simple geste permet de repérer les cyclistes qui s’approchent et d’éviter les collisions potentiellement graves. Aux Pays-Bas, cette pratique est enseignée depuis des décennies et fait partie intégrante de la culture routière.

Les accidents liés à l’ouverture soudaine de portières représentent un danger majeur pour les cyclistes urbains. Ces incidents, appelés « dooring », peuvent causer des blessures sérieuses lorsque le cycliste est projeté contre la portière ou sur la chaussée. Dans certains cas extrêmes, ces accidents peuvent même être mortels, notamment si le cycliste est propulsé vers la circulation.

Avec l’augmentation constante du nombre de personnes optant pour le vélo comme mode de transport quotidien, la nécessité d’adapter notre code de la route devient évidente. Les associations cyclistes militent depuis longtemps pour l’intégration de cette pratique dans la formation des nouveaux conducteurs. Ces accidents évitables continuent malheureusement de se produire régulièrement, alors que les infractions commises par les cyclistes font l’objet d’une attention particulière.

Vers une réforme du permis de conduire

L’intégration de cette technique aux épreuves du permis de conduire marquerait une évolution significative dans la formation des conducteurs français. Actuellement, bien que mentionnée dans certains manuels d’apprentissage, cette pratique n’est pas systématiquement enseignée ni évaluée lors de l’examen. Sa mise en œuvre obligatoire nécessiterait une modification des programmes de formation et des critères d’évaluation.

Les auto-écoles devraient adapter leurs cours pour inclure cette technique, avec des démonstrations pratiques et des exercices spécifiques. Les moniteurs seraient formés pour enseigner efficacement ce geste qui, bien que simple, demande une certaine habituation. Cette réforme s’inscrirait dans une démarche plus large de sensibilisation au partage de la route avec les usagers vulnérables.

Plusieurs pays européens ont déjà adopté cette mesure avec des résultats encourageants. Au Royaume-Uni, cette technique est recommandée dans le Highway Code depuis 2022. En Belgique, elle fait partie des bonnes pratiques enseignées aux nouveaux conducteurs. La France pourrait ainsi s’aligner sur ces standards européens de sécurité routière.

Un changement culturel nécessaire

Au-delà de l’aspect réglementaire, c’est un véritable changement de mentalité qui est en jeu. Sensibiliser les conducteurs actuels représente un défi important. Des campagnes d’information et de prévention seraient nécessaires pour toucher les millions de conducteurs déjà titulaires du permis, qui n’ont jamais été formés à cette technique.

Les pouvoirs publics et les associations de sécurité routière envisagent différentes stratégies pour promouvoir cette pratique. Affiches, spots télévisés, contenus sur les réseaux sociaux pourraient contribuer à populariser ce geste simple mais potentiellement salvateur. Certaines municipalités anticipent déjà cette évolution en incluant des messages de sensibilisation sur leurs panneaux d’information.

Les constructeurs automobiles pourraient également jouer un rôle en intégrant des dispositifs d’alerte ou des rappels visuels dans l’habitacle. Certains véhicules récents disposent déjà de capteurs détectant l’approche d’un cycliste et avertissant le conducteur avant l’ouverture de la portière. Ces innovations technologiques viennent compléter le geste préventif, sans toutefois le remplacer.

Cette mesure s’inscrit dans une vision plus globale de la mobilité urbaine, où différents modes de transport coexistent harmonieusement. La sécurité des cyclistes devient une priorité à mesure que nos villes se transforment pour accueillir davantage de mobilités douces, essentielles à la transition écologique.

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Sonia

Rédactrice en chef

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