Le Thermomix, ce robot culinaire haut de gamme commercialisé par Vorwerk, connaît depuis quelque temps un phénomène inattendu. De nombreux propriétaires décident de s’en séparer après l’engouement initial. Cette tendance grandissante révèle un certain désenchantement face à cet appareil pourtant présenté comme révolutionnaire.
Les raisons du désenchantement envers le robot culinaire
Le Thermomix a transformé nos habitudes culinaires depuis sa création il y a cinq décennies. Cet assistant de cuisine multifonction promet de préparer des plats savoureux tout en économisant du temps précieux. Pourtant, l’amour entre les utilisateurs et leur robot semble s’essouffler.
Le prix constitue l’un des principaux points de friction. L’investissement initial de 1400 euros représente déjà une somme conséquente pour de nombreux foyers. À cela s’ajoute l’abonnement annuel à la plateforme de recettes Cookidoo, facturé 60 euros. Cette dépense supplémentaire pèse lourd dans le budget des utilisateurs qui ne souhaitent pas débourser davantage après un tel achat.
Les performances culinaires du Thermomix déçoivent également certains propriétaires. La cuisson inégale des aliments, notamment de la viande, constitue un reproche fréquent. Beaucoup déplorent un manque de saveur dans les préparations réalisées avec l’appareil, loin des promesses gustatives initiales.
L’entretien quotidien représente un autre facteur de découragement. Le nettoyage après utilisation s’avère fastidieux pour de nombreux utilisateurs. Le remplacement occasionnel des accessoires ajoute une contrainte supplémentaire qui pousse certains à délaisser progressivement leur appareil.
L’encombrement et les nuisances sonores
Au-delà des aspects financiers et culinaires, des inconvénients pratiques expliquent pourquoi le Thermomix TM7 peine à convaincre face à ses concurrents et pourquoi les anciens modèles sont délaissés. Le poids considérable de l’appareil complique son déplacement dans la cuisine. Cette caractéristique conduit souvent à le laisser immobile sur le plan de travail, occupant un espace précieux.
Le bruit généré pendant le fonctionnement constitue également une source d’agacement. Les utilisateurs sensibles aux nuisances sonores trouvent particulièrement dérangeante l’utilisation du robot lors de certaines préparations. Ce désagrément répété finit par décourager l’emploi régulier de l’appareil.
La déception liée à ces différents aspects conduit de nombreux propriétaires à reléguer leur Thermomix au fond d’un placard. L’appareil, malgré son coût élevé, finit par ne plus servir qu’occasionnellement, voire jamais. Cette situation pousse logiquement à envisager sa revente.
Le renouvellement technologique comme facteur déclenchant
L’arrivée imminente du nouveau modèle TM7 explique également pourquoi certains utilisateurs se séparent de leur Thermomix actuel. Prévu pour avril 2025, ce nouveau robot intègre l’intelligence artificielle et propose des améliorations significatives. Des accessoires plus pratiques, un contrôle vocal et une meilleure isolation thermique répondent directement aux critiques formulées par les utilisateurs.
Par contre, avec un prix fixé à 1599 euros, cette version perfectionnée reste onéreuse. Nombreux sont ceux qui revendent leur TM6 dans l’espoir de financer partiellement l’acquisition du nouveau modèle. Cette stratégie d’achat explique la multiplication des annonces de Thermomix d’occasion sur les plateformes de vente entre particuliers.
L’apparition de robots concurrents à des prix plus accessibles contribue également à cette désaffection. Des alternatives comme le « Monsieur Cuisine » de Lidl proposent des fonctionnalités similaires pour un investissement nettement inférieur, séduisant ainsi les consommateurs soucieux de leur budget.
Ce phénomène de revente massive illustre parfaitement le cycle de vie des appareils électroménagers haut de gamme. L’enthousiasme initial cède progressivement la place à une évaluation plus objective des avantages et inconvénients. Pour le Thermomix, malgré ses qualités indéniables, la balance penche désormais du côté du désamour pour un nombre croissant d’utilisateurs.