taxe sur les animaux de compagnie 2025 voici les nouvelles sommes à payer pour un chien et un chat (ce n'est pas 70€)

Taxe sur les animaux de compagnie 2025 : voici les nouvelles sommes à payer pour un chien et un chat (ce n’est pas 70€)

La France s’apprête à instaurer une nouvelle mesure fiscale qui fait déjà parler d’elle. À partir de 2025, les propriétaires d’animaux domestiques devront s’acquitter d’une taxe spécifique pour leurs compagnons à quatre pattes. Cette décision s’inscrit dans une série de augmentations d’impôts validées par François Bayrou qui suscitent de vives réactions parmi les Français. Examinons ensemble les détails de cette taxe et ses implications pour les millions de foyers concernés.

La nouvelle taxe animalière française : montants et inspirations

S’inspirant directement du modèle allemand, où une taxation similaire génère annuellement 420 millions d’euros, la France espère créer une source de revenus substantielle. Sans compter-Rhin, cette mesure existe depuis plusieurs décennies et combine responsabilisation des propriétaires et financement de programmes dédiés au bien-être animal.

Pour un chien, le montant prévu oscillerait entre 80 et 120 euros par an, tandis que les chats seraient soumis à une taxe légèrement inférieure, avoisinant les 50 à 80 euros annuels. Ces sommes varieraient selon plusieurs critères comme la taille de l’animal, sa race ou encore la commune de résidence du propriétaire.

Il convient de noter que cette idée n’est pas inédite dans l’Hexagone. Jusqu’en 1971, une taxe canine existait déjà en France, avant d’être abandonnée faute d’acceptation sociale. Les autorités semblent désormais convaincues que le contexte actuel permettra une meilleure réception de cette mesure.

Sur le plan européen, la France rejoindrait ainsi plusieurs pays pratiquant déjà ce type de prélèvement. L’Italie applique par exemple une taxe variable selon la race, pouvant atteindre 200 euros pour certains molosses. Les Pays-Bas ont opté pour une approche différente, sans taxe directe mais avec une assurance obligatoire pour les propriétaires.

Les objectifs affichés et l’utilisation des fonds collectés

Les défenseurs de cette mesure mettent en avant plusieurs bénéfices potentiels. D’abord, le « frein psychologique » que représente la taxe pourrait réduire les adoptions impulsives, souvent sources d’abandons ultérieurs. Les refuges français, déjà saturés avec une hausse de 30% des abandons depuis 2020, bénéficieraient directement d’une partie des fonds collectés.

Les estimations suggèrent que cette taxe pourrait rapporter plusieurs centaines de millions d’euros chaque année. Ces sommes seraient prioritairement allouées au financement de campagnes contre la maltraitance animale et au développement de consultations vétérinaires subventionnées pour les foyers modestes.

Environ 15% du budget pourrait également servir à créer un fichier national des chiens considérés à risque, améliorant ainsi la sécurité publique. Un rapport parlementaire souligne qu’un « propriétaire prêt à payer 100 euros annuellement pour son chien sera probablement plus investi dans son bien-être ».

Le système d’enregistrement obligatoire qui accompagnerait cette taxe permettrait également une meilleure traçabilité des animaux sur le territoire national, facilitant les recherches en cas de perte ou de vol.

Les critiques et aménagements possibles

Malgré les arguments avancés par ses promoteurs, cette taxe suscite de vives inquiétudes. Selon un récent sondage, 62% des Français la jugent injuste. Les détracteurs craignent notamment une hausse des abandons, particulièrement en périphérie des villes, avec une baisse anticipée de 20% des adoptions dans les refuges.

Beaucoup dénoncent une « double peine » pour les propriétaires responsables qui s’acquittent déjà de frais vétérinaires conséquents. Une pétition ayant recueilli plus de 150 000 signatures affirme que « taxer les animaux revient à pénaliser l’affection ».

Pour atténuer ces effets négatifs, plusieurs exemptions sont envisagées. Les chiens-guides et d’assistance bénéficieraient d’une exonération totale. Un tarif dégressif pourrait s’appliquer aux familles possédant plusieurs animaux. Le montant pourrait également être plafonné à 1% du revenu fiscal de référence du foyer.

Certains députés proposent des alternatives comme un crédit d’impôt pour les dépenses vétérinaires ou un certificat d’engagement remboursable après trois ans sans abandon. Des partenariats public-privé avec les animaleries sont également à l’étude pour créer un système plus équilibré.

Face à cette mesure controversée, les propriétaires d’animaux sont invités à vérifier leur éligibilité aux potentielles exemptions, à budgétiser dès maintenant ces nouvelles dépenses et à participer activement aux consultations publiques prévues avant juin 2025.

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Sonia

Rédactrice en chef

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