défaite, chute des ventes, suspicion de départ imminent… elon musk traverse sa pire semaine

Défaite, chute des ventes, suspicion de départ imminent… Elon Musk traverse sa pire semaine

La première semaine d’avril 2025 restera marquée dans les annales comme particulièrement difficile pour Elon Musk. Le magnat de la tech, conseiller privilégié du président Trump et homme le plus riche du monde, a enchaîné les revers sur plusieurs fronts. Son engagement politique, ses entreprises phares et même sa position au sein de l’administration américaine semblent fragilisés. Retour sur cette série d’événements qui ébranlent l’empire du multimilliardaire.

Les ambitions politiques de Musk confrontées à la réalité du Wisconsin

Le premier coup dur est survenu le 1er avril dans le Wisconsin. Malgré un investissement personnel considérable de plus de 20 millions de dollars et une campagne médiatique aggressive, le candidat républicain Brad Schimel, soutenu par Musk, a subi une défaite cinglante face à la démocrate Susan Crawford pour un siège à la Cour suprême de cet État.

Ce scrutin, qu’Elon Musk avait dramatiquement présenté comme décisif pour « l’avenir de la civilisation occidentale », s’est soldé par une victoire sans appel de Crawford avec 55% des suffrages. Le multimilliardaire a tenté de minimiser cet échec sur sa plateforme X, le présentant comme un sacrifice stratégique: « Je m’attendais à perdre, mais il y a de la valeur à perdre une pièce pour un gain potentiel. »

Lors de ses apparitions publiques dans le Wisconsin, le patron de SpaceX avait adopté une communication calquée sur le style trumpien, distribuant même des chèques d’un million de dollars à deux électeurs locaux. Ces méthodes ont provoqué l’indignation des démocrates, l’accusant de tenter « d’acheter un siège à la Cour suprême ».

Donald Trump, contrairement à son habitude, s’est abstenu de commenter ce résultat, interprété par plusieurs analystes comme un avertissement pour les républicains avant les élections de mi-mandat prévues à l’automne 2026.

L’empire Tesla confronté à un déclin préoccupant des ventes

La semaine difficile s’est poursuivie pour Musk avec l’annonce des résultats trimestriels de Tesla. Le constructeur de véhicules électriques a enregistré une chute globale de 13% de ses ventes au premier trimestre 2025 par rapport à l’année précédente.

La situation est particulièrement alarmante en Europe, où Tesla subit un véritable effondrement. En France, les immatriculations ont chuté de 36,8% en mars. Dans les pays scandinaves, jadis bastions de la marque, les chiffres sont encore plus catastrophiques avec des baisses de 55,2% en Suède et 56% au Danemark sur le premier trimestre.

Le Model Y, autrefois leader des ventes en Suède, se retrouve désormais derrière plusieurs concurrents comme Volvo, Volkswagen et Subaru. Cette dégringolade s’explique tant par les appels au boycott liés aux positions controversées de Musk que par la montée en puissance des constructeurs traditionnels sur le marché électrique.

Parallèlement, l’empire spatial de Musk fait face à une menace grandissante. Amazon a annoncé le déploiement imminent de ses premiers satellites « Kuiper », visant explicitement à concurrencer Starlink dans le domaine de l’internet par satellite.

Le statut politique de Musk auprès de Trump remis en question

Pour compléter cette semaine noire, Politico a révélé que Donald Trump aurait confié à son entourage proche qu’Elon Musk allait progressivement se retirer de son rôle de conseiller à la tête de la Commission à l’Efficacité gouvernementale (Doge).

Ces informations ont été vigoureusement démenties par la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, qui a qualifié l’article de Politico de sans valeur. Elle a rappelé que « Elon Musk et le président Trump ont tous deux déclaré publiquement qu’Elon quitterait son rôle d’employé spécial du gouvernement une fois son travail à la tête de Doge terminé. »

Le président américain lui-même avait précisé le 31 mars: « Je pense qu’il est formidable, mais il a aussi une grande entreprise à gérer et donc à un moment il va y retourner. C’est ce qu’il veut. » Sans en revanche préciser de calendrier pour ce départ.

Alors que le contrat initial entre Musk et l’administration prévoyait une mission de 130 jours, des sources à la Maison-Blanche avaient pourtant indiqué en février que cette collaboration serait prolongée. L’avenir politique du milliardaire, qui a investi des centaines de millions de dollars dans la campagne présidentielle de 2024, paraît désormais incertain.

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Sonia

Rédactrice en chef

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