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Grippe : votre année de naissance peut tout changer dans votre lutte contre ce virus, les explications des experts

La grippe, ce virus saisonnier redouté, pourrait avoir un impact différent sur chacun d’entre nous selon une variable inattendue : notre année de naissance. Des chercheurs ont mis en lumière un phénomène intriguant appelé « empreinte immunitaire », qui influenc e notre compréhension des défenses immunitaires contre les infections respiratoires.

L’empreinte immunitaire : un héritage de notre première rencontre avec la grippe

L’empreinte immunitaire se définit comme la marque laissée par la première souche grippale rencontrée durant l’enfance. Cette rencontre initiale façonne durablement notre système immunitaire, influençant notre capacité à combattre les futures infections grippales.

Le Dr Gérald Kierzek explique : « L’empreinte antigénique suggère que la première exposition à un virus de la grippe durant l’enfance, généralement avant l’âge de 5 ans, laisse une marque permanente sur notre système immunitaire ». Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives dans la compréhension des réponses immunitaires individuelles.

Voici les principaux aspects de l’empreinte immunitaire :

  • Elle se forme généralement avant l’âge de 5 ans
  • Elle influence la réponse immunitaire tout au long de la vie
  • Elle varie selon la souche grippale rencontrée
  • Elle peut affecter la susceptibilité aux futures infections

L’année 1968 : un tournant dans l’immunité grippale

Une étude menée conjointement par les universités de l’Arizona et de Californie, publiée dans la revue Science, a mis en évidence une distinction marquée entre les personnes nées avant et après 1968. Cette année charnière correspond à une modification significative des antigènes hémagglutinine des virus grippaux.

Les résultats de l’étude sont surprenants :

  • Les personnes nées avant 1968 semblent mieux protégées contre certains virus de la grippe du groupe 1 (H5N1, H1N1)
  • En revanche, elles sont plus vulnérables aux virus du groupe 2 (H3N2, H7N9)
  • À l’inverse, les individus nés après 1968 montrent une meilleure résistance aux virus du groupe 2
  • Mais ils sont plus susceptibles aux virus du groupe 1

Cette découverte souligne l’importance de gérer le stress en adoptant des habitudes apaisantes dans la vie quotidienne, car le stress peut affecter notre système immunitaire et notre capacité à lutter contre les infections.

Le mécanisme de l’immunité croisée expliqué

Pour mieux comprendre ce phénomène, les chercheurs ont utilisé une analogie intéressante. Imaginons que les protéines du virus de la grippe soient des « sucettes » avec différentes saveurs. Si notre première exposition dans l’enfance était à une « sucette orange », notre système immunitaire serait mieux préparé à reconnaître et combattre d’autres virus ayant une « saveur orange » similaire.

Le Dr Worobey, l’un des auteurs de l’étude, explique : « Une seconde exposition au virus de la grippe issu d’un oiseau que le système immunitaire n’a jamais vu, mais dont les protéines ont une saveur orange identique, réduit les chances de mourir ». Cette immunité croisée joue un rôle crucial dans notre capacité à résister à certaines souches grippales.

Groupe d’âgeProtection renforcée contreVulnérabilité accrue à
Nés avant 1968Virus du groupe 1 (H5N1, H1N1)Virus du groupe 2 (H3N2, H7N9)
Nés après 1968Virus du groupe 2 (H3N2, H7N9)Virus du groupe 1 (H5N1, H1N1)

Implications pour la santé publique et la prévention

Bien que ces découvertes soient fascinantes, il est crucial de comprendre qu’elles ne remplacent en aucun cas la nécessité de la vaccination antigrippale. La vaccination reste le moyen le plus efficace de se protéger contre la grippe saisonnière, quel que soit notre âge ou notre année de naissance.

Les experts recommandent :

  1. De se faire vacciner annuellement, en particulier pour les groupes à risque
  2. De maintenir une bonne hygiène des mains
  3. D’éviter les contacts étroits avec les personnes malades
  4. De renforcer son système immunitaire par une alimentation équilibrée et un mode de vie sain

Finalement, il n’existe pas de « bonne » ou de « mauvaise » année de naissance face à la grippe. Chaque génération présente ses forces et ses faiblesses immunitaires. L’essentiel est de rester vigilant, de suivre les recommandations de santé publique et de consulter un médecin dès l’apparition des premiers symptômes grippaux.

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Sonia

Rédactrice en chef

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