La mobilité réduite touche une part notable de la population française. Selon une étude de l’INSEE, environ 26 millions de personnes sont concernées par diverses situations de handicap. Que ce soit pour les adultes en situation de handicap, les personnes âgées ou les femmes enceintes, se déplacer au quotidien peut s’avérer être un véritable défi. Heureusement, plusieurs dispositifs existent pour faciliter les trajets et améliorer la qualité de vie de ces personnes.
Les différentes formes de mobilité réduite
La mobilité réduite englobe diverses problématiques et concerne un large public. Elle se manifeste lorsqu’une personne éprouve des difficultés de déplacement en raison de son âge ou de sa condition physique. Les principales formes de mobilité réduite sont :
- La déficience motrice (13,4% de la population, soit environ 8 millions de personnes)
- La déficience mentale (6,6% de la population, soit environ 4 millions de personnes)
- La déficience sensorielle (11,4% de la population, soit environ 8 millions de personnes)
Il faut souligner que certains handicaps sont invisibles, ce qui peut entraîner des situations de jugement et de marginalisation pour les personnes concernées. La sensibilisation et la compréhension de ces enjeux sont essentielles pour créer une société plus inclusive.
La carte mobilité inclusion : un outil précieux
Pour faciliter le quotidien des personnes à mobilité réduite, le gouvernement a mis en place la carte mobilité inclusion (CMI). Cette carte se décline en trois versions, chacune offrant des avantages spécifiques :
- La CMI stationnement : permet de se garer gratuitement sur les emplacements réservés
- La CMI priorité : donne accès à des files d’attente prioritaires et à des places assises dans les transports
- La CMI invalidité : combine les avantages de la CMI priorité avec des réductions dans les transports et des avantages fiscaux
Il est possible de demander deux CMI simultanément, par exemple une pour le stationnement et une autre pour l’invalidité. La demande de CMI peut également servir de justificatif d’incapacité permanente dans le cadre d’une demande de retraite anticipée au titre du handicap.
Les aides au transport adapté
Pour les personnes ne pouvant pas utiliser les transports en commun classiques, l’aide au transport adapté représente une solution intéressante. Ce dispositif prend en charge les frais de déplacement de diverses manières :
Type de prise en charge | Description |
---|---|
Trajet domicile-établissement | Financement du transport entre le lieu de résidence et l’établissement ou le lieu de stage |
Remboursement des frais | Pour l’utilisation d’un véhicule personnel ou l’accompagnement par un tiers |
Transport collectif | Prise en charge d’un transport organisé, comme un taxi collectif |
Pour bénéficier de cette aide, il est nécessaire d’obtenir une notification de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de son département.
Tarifs préférentiels dans les transports en commun
Les personnes à mobilité réduite capables d’utiliser les transports en commun peuvent bénéficier de tarifs préférentiels. Les élèves et étudiants en situation de handicap avec un taux d’incapacité d’au moins 50% peuvent obtenir une prise en charge des frais de transport par leur conseil départemental.
Soulignons que les aides aux déplacements et les tarifs réduits varient selon les villes et les régions. On trouve généralement :
- Des abonnements à tarifs réduits pour les transports urbains
- Des réductions sur les billets SNCF
- Des tarifs préférentiels sur les TER régionaux
Pour obtenir ces avantages, il est recommandé de se renseigner auprès des services compétents de sa localité. Ces dispositifs contribuent grandement à faciliter les déplacements quotidiens des personnes à mobilité réduite, favorisant effectivement leur autonomie et leur inclusion dans la société.