Post-partum : quand la naissance d’un enfant est cause de dépression

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Tout comme les règles, la dépression post-accouchement ou post-partum est un sujet encore tabou ! Pour Loop, il est important d’en parler et de faire tomber les barrières : cet épisode dépressif touche beaucoup de mères et de pères ! Il n’a rien de honteux et cette souffrance parentale doit être prise en charge sans jugement.  

Dans cet article, je t’explique ce qu’est la dépression post-partum, comment elle se reconnaît et comment elle peut être soignée.

Dépression post-partum : définition

Dans le langage courant le post-partum est associé à un épisode dépressif majeur survenant à la suite de l’arrivée de bébé. Néanmoins, il peut aussi faire référence à l’ensemble des changements tant physiques que psychiques apparaissant à la suite de la grossesse, comme la chute des cheveux, les ongles cassants, les cycles menstruels irréguliers, la fatigue, les lochies, etc…

La dépression post-partum (aussi appelée psychose puerpérale ou périnatale) peut apparaître dès la naissance, comme dans les semaines qui suivent l’accouchement voire même pendant toute l’année suivant l’arrivée de bébé. Elle peut résulter des changements de vie majeurs engendrés par la naissance, du sentiment d’être dépassée par la situation ou encore d’une impression de déséquilibre entre les tâches imposées et celles agréables… On estime actuellement que près de 7% des femmes seraient touchées par ces symptômes dépressifs dans les trois mois qui suivent leur accouchement. Ce chiffre atteint même 19% si l’on prend en compte les dépressions postnatales plus légères.

Quoi qu’il en soit, la naissance d’un enfant n’est pas un événement anodin et il est normal qu’il nécessite quelques ajustements et une période d’adaptation. 

Que ces symptômes soient bénins et passagers ou plus profondément établis, il est important que tu prennes en conscience, que tu les acceptes et que tu t’écoutes. Tu ne dois ni avoir honte de toi ni te dévaloriser : beaucoup de femmes sont passées par là et beaucoup d’autres passeront aussi par cette étape.

Un épisode dépressif qui concerne aussi bien les mères que les pères !

Plusieurs études ont montré que le deuxième parent peut lui aussi être touché par une forme de dépression post-partum. C’est pour cela que les jeunes papas ne doivent pas avoir peur de consulter s’ils en ressentent le besoin !

Les principaux facteurs à risques

La plupart des médecins s’accordent à dire qu’il y a rarement une cause unique de post-partum. Généralement, l’apparition d’une dépression post-accouchement résulte de la combinaison de plusieurs facteurs. Néanmoins, certains éléments peuvent contribuer à son apparition ou, du moins, à l’aggravation des symptômes :

  • si tu as déjà souffert de dépressions ou d’états anxieux, il existe un risque de récidive,
  • si tu ne t’estimes pas suffisamment,
  • si tu connais des difficultés dans ta vie personnelle (vie de couple, problèmes financiers, déménagement, décès d’un proche) et/ou dans ta vie professionnelle.

Comment savoir si je fais une dépression post-partum ?

Chez les jeunes mamans, le post-partum peut prendre plusieurs formes de dépression. Voici une liste non exhaustive des signes qui doivent alerter. Si tu a constaté ou que tu ressens un ou plusieurs de ces symptômes, je te conseille de consulter un spécialiste car il pourra te proposer une solution adaptée :

  • fatigue extrême
  • troubles du sommeil (manque de sommeil ou, à l’inverse, envie excessive de dormir)
  • forte anxiété
  • tristesse profonde
  • impression que la situation ne pourra jamais s’améliorer (tu te sens comme prise au piège)
  • impression d’être une mauvaise mère
  • sentiment de culpabilité
  • auto-dévalorisation
  • désintérêt pour ton bébé voire refus de ce dernier (les échanges “mécaniques” voire quasi-inexistants)
  • incapacité à t’occuper correctement de ton enfant
  • changement d’appétit
  • etc…

Post-partum ou baby blues, quelles différences ?

Dépression post-partum et baby blues n’ont rien à voir. Le “baby blues”, aussi appelé “syndrome du troisième jour”, concerne jusqu’à 80% des femmes. Il s’agit d’un phénomène passager, durant quelques heures à une quinzaine de jours. Ce passage à vide s’explique par le manque de sommeil, le stress et la chute hormonale importante engendrés par la fin de la grossesse et l’arrivée concrète de bébé. Le baby blues se traduit par des sautes d’humeur, de la fatigue, un sentiment de vulnérabilité ou encore une sensation d’anxiété. 

Si au bout de plusieurs semaines, tu te sens encore vulnérable et malheureuse et que ton bébé ne t’intéresse pas vraiment, il se peut que tu souffres d’une réelle dépression post-natale.

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La dépression post-partum est-elle grave ?

La dépression post-partum n’est pas à prendre à la légère car elle peut avoir de graves conséquences tant sur la santé mentale de la mère que sur le bon développement cognitif de l’enfant. Il s’agit d’un état clinique sévère nécessitant une prise en charge psychologique et médicale.

Combien de temps dure-t-elle ?

Si elle n’est pas soignée, la dépression post-partum dure en moyenne 7 mois ; certains cas attestent même de dépressions latentes durant près de 3 années.

Comment sortir d’une dépression post-partum ?

La dépression post-partum n’est pas une fatalité. Des solutions existent pour passer ce cap difficile et créer une vraie relation avec son enfant.

Établir le diagnostic de la dépression post-partum

Poser un diagnostic médical est la base pour que soit mis en place des solutions concrètes. Il est crucial que le dépistage de ce trouble soit fait le plus précocement possible afin d’éviter une spirale négative tant pour la mère que pour son enfant.

Quelques gestes simples et conseils pratiques à suivre

  • Tout d’abord, quelle que soit l’ampleur de ton mal-être, il faut briser l’isolement en en parlant à ton entourage et surtout à ton conjoint. Tes proches sont là pour t’écouter et t’apporter toute l’aide nécessaire au quotidien : cette assistance peut concerner les tâches quotidiennes (ménage, préparation des repas…) comme les soins à apporter à bébé. Tu ne dois pas te sentir seule. 
  • Prends du temps pour toi : cela peut paraître bête et un peu superficiel mais rien que le fait de prendre un bain (sauf si tu as eu une césarienne), de faire un masque ou encore de mettre de jolis vêtements peuvent t’aider à voir les choses plus positivement.
  • Il faut travailler la relation mère-enfant. On croit souvent, à tort, que le sentiment maternel chez la nouvelle maman est inné ! Ce n’est pas vrai, ce lien doit être construit et façonné pas à pas. Par exemple, des séances peau à peau avec bébé peuvent t’aider à appréhender plus sereinement ce nouveau rôle de mère.
  • Fais une cure d’Oméga-3. À la suite de l’accouchement, le taux d’Oméga-3 chute drastiquement ; or plusieurs études ont démontré qu’une telle cure diminue les risques de développer un dépression post-accouchement.

Les traitements de la dépression post-partum

  • Les personnes souffrant de dépression post-partum ne doivent pas avoir peur d’en parler et de demander de l’aide. Cette aide provient des proches, bien entendu, mais aussi des médecins qui peuvent si besoin prescrire des traitements médicamenteux adaptés.
  • Tu peux aussi consulter un psychothérapeute, un psychologue ou un psychiatre pour t’aider à faire face à ce trouble et mettre des mots sur celui-ci.
  • Certains psychologues assurent aussi des interventions à domicile pour aider à mettre en place les bons gestes entre la mère et son enfant.  
  • Dans les cas les plus sévères, une hospitalisation psychiatrique dans une unité parent-enfant peut être décidée.

J’espère que cet article t’aidera en portant un message d’espoir et contribuera à faire un peu changer les choses. La dépression post-partum ne doit plus être une réalité silencieuse : les mamans et les papas ne doivent pas se sentir fautifs et culpabiliser de leur mal-être. Les sentiments de maternité et de paternité s’apprennent et ne sont pas innés ! 

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