Pourquoi le pH de ton vagin est-il si important ?

Ph du vagin
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On t’en avait déjà touché quelques mots dans les billets sur la flore vaginale et les pertes blanches : le pH vaginal est un indicateur important de ton état de santé. Il ne faut pas le négliger car il contribue à garder ton vagin sain et joue un rôle majeur dans la fertilité.

Le pH vaginal : étroitement lié au bon équilibre de la flore

Revenons aux fondamentaux de la flore intime. Les pertes blanches, aussi appelées leucorrhées, contiennent des millions de bactéries, les fameux lactobacilles. Ils ont pour mission cruciale de créer une barrière naturelle et de te protéger contre les infections

Cette protection passe notamment par la production d’acide lactique qui acidifie le milieu : le rendant ainsi néfaste pour les mauvais germes susceptibles d’augmenter les risques d’infection vaginale voire d’en créer. Or, tu l’auras compris, une modification de cette acidité naturelle peut perturber le bon développement des lactobacilles : tout déséquilibre peut te rendre plus sujette aux infections. En d’autres termes, un taux pas suffisamment élevé de lactobacilles aura rapidement des conséquences.  

Petit rappel : c’est quoi le pH ?

Le pH est l’abréviation de “potentiel hydrogène”. Il représente la mesure de l’alcalinité (la concentration en ions bicarbonates et carbonates) en chimie. Le pH est un indicateur d’acidité ou de basicité d’une solution, il peut être compris entre 0 et 14. On distingue :

  • les pH acides : inférieur à 7
  • le pH neutre : 7 (cette valeur de référence est celle de l’eau pure)
  • les pH basiques : supérieur à 7

Le pH permet donc de connaître et de quantifier la concentration d’une solution en ions H+ : par exemple, un milieu acide contient plus d’ions H+ (hydrogènes) que d’ions HO- (hydroxides) ; et inversement pour les milieux basiques. 

Quel est le pH vaginal idéal ?

Pour jouer son rôle de barrière, le pH vaginal idéal doit être compris entre 3,5 et 4,5. Chez certaines personnes, il est assez facile de savoir si sa flore vaginale est suffisamment acide : elle peut décolorer le fond de la culotte (mais ce n’est pas systématique !). 

Si tu veux tester ton pH vaginal, tu peux te rendre en pharmacie pour te procurer des bandelettes d’auto-test. Un nuancier de couleurs est fourni avec ces bandelettes te permettant de savoir ainsi si ton pH est suffisamment acide 🙂

C’est donc ça qui décolore mes culottes !

Ces fameuses tâches qui décolorent parfois le fond de tes culottes menstruelles ne sont donc pas mauvais signe, bien au contraire ! Ce sont les bonnes bactéries acides présentes dans tes pertes. Rassure-toi, cela n’est pas signe d’infection ou de mauvaise qualité de tissus.

L’évolution du pH au cours du cycle menstruel

Le pH du vagin change tout au long du cycle menstruel. En effet, il n’a toujours pas le même niveau :

  • Au début du cycle, au moment des règles : le niveau du pH vaginal passe aux alentours de 6, car il est sous l’influence du sang qui s’écoule dans le vagin (dont le pH lui est à 7.2). Tu es donc susceptible de développer davantage des infections durant ces jours.
  • Durant la phase ovulatoire, il devient neutre ou alcalin (il se situe alors entre 7 et 7,5), ce qui crée un environnement propice aux spermatozoïdes. À cela s’ajoute une modification de la glaire cervicale, qui devient très liquide et étirable (elle a la texture du blanc d’œuf) afin de faciliter le passage des gamettes mâles.
  • Durant les phases non fertiles, le pH est compris entre 3,5 et 4,5 ce qui crée un milieu néfaste au sperme.

Causes et symptômes d’un pH vaginal alcalin ou trop acide

Le microbiome et le pH vaginal parfaits résultent d’un équilibre relativement fragile qui peut être compromis par plusieurs facteurs.

Les facteurs qui peuvent venir troubler le pH

Le pH du vagin peut se détériorer en fonction de différents facteurs :

  • le stress
  • la fatigue
  • le tabagisme
  • la prise d’antibiotiques
  • un manque d’hygiène intime ou un des soins intimes trop fréquents
  • des produits d’hygiène inadaptés
  • les tampons et les serviettes hygiéniques
  • le port de vêtements trop serrés et/ou en matière synthétique
  • un déséquilibre hormonal
  • les variations hormonales du cycle menstruel ou durant certaines périodes de la vie d’une femme (grossesse et ménopause notamment).

Les manifestations d’un pH vaginal inadapté

Quand le pH n’est pas au bon niveau, les bactéries pathogènes ont tout loisir de se développer. Cela se traduit par :

  • des odeurs fortes et désagréables (les pertes blanches normales n’ont pas d’odeur),
  • des pertes blanches plus abondantes qu’à l’accoutumée,
  • des irritations et des démangeaisons voire des sensations de brûlure,
  • des rapports sexuels douloureux et désagréables,
  • éventuellement un changement de couleur des leucorrhées.

En bref : si tu constates un quelconque changement au niveau de tes leucorrhées, n’attends-pas pour consulter ton gynécologue ou ton médecin.

L’été, le pH vaginal est mis à rude épreuve

On ne s’en rend pas forcément compte mais les grosses chaleurs de l’été et les baignades mettent notre pH à rude épreuve. L’acidité de la sueur entre les jambes, le chlore de la piscine, l’humidité… Aussi, si tu as tendance a faire des mycoses ou que tu as une flore vaginale fragile, pour vivre tes vacances sereinement il suffit parfois de garder quelques petits tips en tête :

Avant les vacances : petite cure de probiotiques pour renforcer ta flore vaginale

Avant la baignade : tu peux opter pour une crème protectrice hydrophobe qui va protéger ton intimité le temps de la baignade.

Juste après la baignade : se rincer la vulve quand on en a l’occasion. Pas de douches ? L’astuce : un petit spray d’eau thermale permet de rincer l’eau chlorée de la piscine ou le sel de la mer. Tu peux aussi utiliser une lingette au pH neutre (pas de lingettes avec des parfums).

Si la baignade est finie pour la journée, enfile une culotte sèche pour éviter de rester dans un bas humide.

En rentrant à la maison : hop, à la douche directement ! On rince son maillot de bain et on se douche en lavant son intimité avec un savon doux voire juste à l’eau claire si on s’est déjà lavé le matin avec du savon.

Quelques astuces pour conserver un pH vaginal parfait

La prise de probiotiques

Il est possible de restaurer sa flore vaginale grâce aux probiotiques. Si tu as eu une infection et après avoir achevé le traitement, je te conseille de faire une cure de probiotiques. Ils peuvent être pris par voie orale ou vaginale. Ils permettent d’apporter directement de nouveaux lactobacilles afin de rétablir l’équilibre perdu.

Faire correctement sa toilette intime

La nature a pensé à tout : ton vagin est autonettoyant. Pas besoin de te prendre trop la tête pour son hygiène ! C’est pourquoi, les douches vaginales sont à éviter, tout comme les lingettes nettoyantes et les savons parfumés et/ou contenant des produits chimiques : trop agressifs pour ta vulve, ils risquent de l’irriter et de conduire à un déséquilibre bactérien et donc à des infections. Ce qui est exactement l’inverse de ce que tu aurais souhaité, non ?

ph vaginal

Pour faire la toilette correctement ta zone intime, tu dois uniquement nettoyer ta vulve (c’est-à-dire la partie externe de ton sexe). Tu ne dois pas laver l’intérieur des lèvres ou le vagin. Une toilette par jour suffit. Si tu dois prendre une deuxième douche dans la journée, contente-toi de rincer ta vulve à l’eau claire.

D’autres petits gestes du quotidien peuvent t’aider à conserver un bon pH : change tous les jours de sous-vêtements, porte des vêtements respirants et essuie-toi d’avant en arrière.

Utiliser le bon savon pour son hygiène intime

On a tendance à penser que s’il est écrit “visage et corps” sur le gel douche, c’est qu’il est adapté à toutes les zones du corps… Eh bien pas du tout ! Tu l’auras compris la zone du vagin a un pH particulier, qui n’est pas le même que le reste de ton corps. Vérifie donc bien sur ton savons que le pH soit faible (situé au alentour de 5). Il sera davantage en accord avec l’acidité naturelle de ton microbiote vaginal. Attention aussi aux savons “spécial toilette intime” de grandes surfaces qui ne tienne pas toujours leurs promesses.

De même, si tu es sensible aux candidoses, mycoses et autres vaginoses à répétition, il est déconseillé d’utiliser des produits à pH neutres. N’hésite donc pas à demander conseil à ton gynécologue ou ton médecin pour le choix de ton savon intime.

Attention aux tampons et aux serviettes hygiéniques

Les tampons et les serviettes hygiéniques sont responsables de sécheresse vaginale et d’irritations en tout genre. De plus, elles contiennent des substances qui n’aident pas à maintenir un bon pH vaginal. C’est d’ailleurs l’une des grandes raisons pour laquelle Loop a vu le jour. Toutes nos culottes sont exemptes de produits chimiques ce qui est essentiel pour prendre soin de son intimité. Nous avons déjà bien assez de sujets qui nous préoccupent, non ?

Quid des rapports sexuels ?

Les relations sexuelles peuvent causer un changement du pH du vagin, notamment les rapports sans préservatifs fréquents car les spermatozoïdes ont un pH compris entre 7,2 et 7,8. Quant aux préservatifs, ils sont susceptibles d’irriter les muqueuses et la vulve

Il ne faut donc pas lésiner sur le lubrifiant :p. Si tu souhaites avoir un bébé, tu peux utiliser un lubrifiant à pH neutre pour ne pas risquer de bloquer les spermatozoïdes avec un pH acide ; si ce n’est pas le cas, utilise un lubrifiant traditionnel car il aura un pH acide, ce qui évitera d’entrer en conflit avec le pH naturel du vagin. 

Enfin, il n’est pas obligatoire de prendre un douche après chaque rapport mais va systématiquement aux toilettes après. Les relations intimes font remonter les germes dans l’urètre et peuvent causer des infections urinaires : uriner après une relation permet de les éliminer.

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