Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) chez la femme

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Tu as certainement entendu parler du SOPK (aka syndrome des ovaires polykystiques) ? Surtout si tu lis régulièrement notre blog :). Et pour cause, le SOPK est la maladie hormonale la plus fréquente chez la femme en âge de procréer. Alors de quoi parle-t-on ? Comment le reconnaître ? Quels sont les symptômes du SOPK ? Comment vivre avec à défaut de pouvoir le soigner ? Je vais essayer de répondre à toutes tes questions sur ce sujet !

Près d’une femme sur dix touchée

Le SOPK est une maladie hormonale très fréquente : on estime qu’une femme sur dix est concernée. Il s’agit également de la première cause d’infertilité féminine car les ovulations sont plus rares voire absentes (près de la moitié des femmes atteintes du SOPK seraient stériles). Il s’agit donc d’un vrai sujet qu’il convient de traiter et de ne pas négliger.

Les origines du SOPK

Le SOPK (que l’on appelle aussi syndrome de Stein-Leventhal, du nom des deux chercheurs qui ont décrit ce trouble pour la première fois) est un trouble qui trouve son origine dans un dérèglement hormonal ovarien et/ou central (c’est-à-dire du cerveau). Cette maladie endocrinienne se caractérise par une surproduction d’androgènes, et plus particulièrement de testostérone, une hormone normalement produite en faible quantité par l’organisme de la femme, et un déficit en hormones lutéinisantes. Et, tu l’auras compris, ce dysfonctionnement va avoir de multiples conséquences et répercussions dans ton corps.

Pourquoi ce nom ?

Maintenant que tu connais l’origine de cette maladie, tu te dis, à raison, que son nom est étrange compte tenu de ses symptômes. En réalité, le nom “syndrome des ovaires polykystiques” résulte d’une erreur d’interprétation. La première fois que la pathologie a été observée, au milieu des années 30, les chercheurs ont cru voir des kystes sur les ovaires. En réalité, il s’agit de très nombreux follicules qui n’ont jamais terminé leur croissance (et si tu veux en savoir plus sur ce sujet, je te conseille de lire mon article consacré à la phase folliculaire). Il faut savoir que cette croissance inachevée des follicules n’est qu’un symptôme du SOPK : cette pathologie endocrinienne prend des formes diverses en fonction des femmes.

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SOPK : Les symptômes et signes qui doivent t’alerter

Avec mère nature, comme bien souvent, il peut être compliqué de déceler la maladie tant les symptômes varient d’une femme à une autre. De même, ils peuvent apparaître dès les premières ou se manifester plus tardivement. Voici une liste non exhaustive des manifestations les plus courantes associées au SOPK.

Des cycles menstruels plus longs et/ou irréguliers

Cet important déséquilibre hormonal peut engendrer une irrégularité de ton cycle menstruel. Comme tu le sais, ce cycle est régi par les hormones, or en raison de la présence excessive de testostérone dans le sang, les hormones normalement impliquées dans ce cycle ne peuvent pas jouer correctement leur rôle. Cela se traduit concrètement par une irrégularité des cycles menstruels, des cycles longs voire une aménorrhée totale (absence de règles). Ces cycles irréguliers peuvent être cause de problème de fertilité car ils rendent les ovulations plus rares.  

L’hyperandrogénie

La surproduction d’androgènes, et notamment de testostérone, provoque chez les jeunes filles et les femmes concernées des manifestations physiques plus ou moins importantes. Le premier d’entre eux est une pilosité excessive (voire de l’hirsutisme) : on note un excès de poils au niveau des fesses, du dos, de la poitrine et du visage. À cela s’ajoutent une prise de poids importante, une peau grasse à tendance acnéique et une perte de cheveux significative sur le sommet du crâne et des golfes frontaux.

Des troubles de la fertilité

Les femmes les plus sévèrement touchées par le SOPK sont stériles car leur corps est dans l’impossibilité d’arriver au terme de la maturation folliculaire et donc au stade de l’ovulation (70% des infertilités par anovulation – c’est-à-dire par absence d’ovulation – seraient dûes au SOPK). De plus, 50% des femmes touchées par le SOPK connaissent une infertilité primaire (aucune grossesse ne survient) et 25% d’entre elles une infertilité secondaire (elles n’arrivent pas à tomber de nouveau enceinte alors qu’elles ont déjà eu au moins un enfant).

L’apparition de taches foncées sur la peau

Appelées acanthosis nigricans, ces tâches brunes apparaissent au niveau de l’aine, de la nuque ou sous les bras. Elles s’expliquent par un taux élevé d’insuline dans le sang.

Établir le diagnostic 

Poser le diagnostic du SOPK peut être compliqué tant les manifestations qui lui sont associées sont diverses. Seul un médecin pourra t’aider à y voir plus clair. 

Généralement, le professionnel de la santé va réaliser :

  • un bilan hormonal (où seront mesurés les taux d’androgènes, de FSH, de LH et éventuellement de prolactine, de TSH, d’hormone 17), 
  • un bilan sanguin (pour vérifier la glycémie, le taux de cholestérol et de triglycéride et éventuellement de l’insulinémie),
  • et éventuellement une échographie abdominopelvienne. Cet examen visuel permet d’attester de la présence des follicules non matures si caractéristiques de cette maladie.

À savoir : Le bilan hormonal doit être fait entre le 2e et le 5e jour de ton cycle. Si tu n’as pas ou plus de règles, alors certainement le praticien te prescrira un traitement à base de progestérone pour qu’elles reviennent. 

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Quelles peuvent en être les conséquences ?

Le surpoids et ses complications

En cas de SOPK, la perte de poids devient difficile voire impossible : en raison de ce dysfonctionnement endocrinien majeur, les femmes concernées sont davantage sujettes au surpoids et à l’obésité. Ce symptôme du SOPK doit être surveillé car il augmente le risque d’apnée du sommeil, d’insulinorésistance, de maladies cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle, l’angine de poitrine, l’AVC ou l’infarctus du myocarde…

Les autres conséquences du SOPK

Le syndrome des ovaires polykystiques est aussi associé à des épisodes d’anxiété, d’humeur dépressive, de diabètes de type 2, de fois gras alcoolique…

Une grossesse à risque

Les femmes enceintes atteintes du SOPK doivent faire l’objet d’une surveillance particulière car cette pathologie est un facteur de risque de pré-éclampsie, de diabète gestationnel ou encore d’accouchement prématuré.

Un risque de cancer de l’endomètre plus important

Certaines études ont établi un lien entre SOPK et cancer de l’endomètre. Ne stresse surtout pas en lisant ces lignes ! Avoir un SOPK ne signifie pas forcément qu’il évoluera vers un cancer de l’endomètre ! Au contraire, cette conséquence est même plutôt rare car il existe des traitements pour atténuer les manifestations physiques mises en cause dans le développement d’un tel cancer.

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Peut-on guérir le syndrome des ovaires polykystiques ?  

Malheureusement, il n’existe pas encore de traitement pour guérir ce trouble hormonal. Cependant, certains traitements peuvent permettre de régulariser les cycles menstruels et donc de diminuer les effets de cette pathologie.

  • Dans la plupart des cas, une pilule contraceptive est prescrite car ces hormones de substitution permettent de corriger le déséquilibre hormonal et de diminuer le taux de testostérone dans le sang. Concrètement la pilule permet une diminution de l’acné, de la croissance des poils ou des risques de développer un cancer de l’endomètre.
  • Selon la sévérité des manifestations, on pourra aussi te prescrire un médicament contre l’acné et pour faire diminuer le taux d’insuline sanguin.
  • Si cela te gêne, tu peux aussi consulter ton gynécologue et un dermatologue pour connaître les solutions disponibles pour le traitement de la pilosité excessive.

Enfin, chez Herloop, on veut que toutes les femmes soient bien dans leur tête et dans leur corps, c’est pourquoi pour ta santé nous te recommandons de faire particulièrement attention à ton hygiène de vie. En mangeant équilibré et en pratiquant une activité physique régulière, tu aides ton corps à réguler son poids et à maintenir un taux d’insuline optimal, ce qui contribue à réduire les risques de complications liées au SOPK.

SOPK et grossesse : est-ce que je peux tomber enceinte ?

Bien que l’infertilité et l’hypofertilité soient des symptômes fréquents du SOPK, certaines femmes parviennent tout de même à conduire une grossesse. Dans tous les cas, il faut que tu demandes l’avis à ton/ta gynécologue. Il pourra réaliser un bilan de fertilité et, si besoin, te proposer des traitements adaptés comme un drilling ovarien, une stimulation ovarienne ou une PMA.

Les cycles irréguliers ne sont pas toujours faciles à gérer. La culotte menstruelle évite le stress de voir ses règles débarquer :