La pilule : le seul moyen de contraception chez la femme ?

autre solution que la pilule
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La contraception désigne tous les moyens disponibles pour éviter une grossesse non désirée à la suite d’un rapport sexuel. Comme nous allons le voir dans cet article, il existe plusieurs moyens de contraception pour la femme et l’homme. Attention, tous ces dispositifs ne prémunissent pas d’une IST : pour te protéger des maladies sexuellement transmissibles, tu dois recourir à un préservatif.

Pour plus de clarté, j’ai dissocié dans ce billet les méthodes de contraception mécaniques et hormonales. J’espère que cela va t’aider à y voir plus clair et à faire ton choix en toute connaissance de cause. 

Quoi qu’il en soit, il est primordial d’en discuter avec ton médecin ou ton gynécologue car chaque femme est unique et tous les moyens de contraception ne peuvent pas te convenir.

La contraception mécanique

Le contraceptif mécanique est un dispositif visant à créer une barrière entre les spermatozoïdes et l’ovule. Il ne nécessite donc pas l’utilisation d’hormones.

Le stérilet en cuivre

Le DIU en cuivre est le seul moyen de contraception sans hormones pour femme qui soit réversible et permanent. Le stérilet est placé à l’intérieur de l’utérus. Ce dispositif en cuivre est en forme de T et mesure environ 3,5 cm de longueur. Le cuivre agit sur la paroi utérine en rendant la nidation de l’ovocyte impossible et les spermatozoïdes inactifs. Le stérilet a l’avantage d’être efficace dès le premier jour de pose et peut être, le cas échéant, utilisé comme moyen de contraception d’urgence.

Si cette méthode de contraception t’intéresse, sache qu’elle nécessite généralement deux rendez-vous chez ton gynécologue. Lors du premier entretien, le praticien s’assurera que ce mode de contraception peut te convenir (contrairement aux idées répandues, il convient aussi aux femmes n’ayant pas eu d’enfant). La pose s’effectue durant les premiers jours des règles lors du second rendez-vous. Cette pose peut être soulagée par une anesthésie locale.

Selon les modèles, le DIU protège efficacement contre les grossesses non désirées pendant plusieurs années (5 ans dans la plupart des cas) mais peut être retiré à tout moment. Le stérilet en cuivre est très apprécié car il offre une méthode de contraception efficace, fiable et sans hormone, à laquelle on ne pense pas.  Le partenaire ne sent généralement pas durant le rapport sexuel (dans le cas contraire, il est possible de couper les fils qui peuvent dépasser du col).

En revanche, le DIU cuivre peut avoir comme inconvénient de provoquer des règles plus longues, abondantes et douloureuses.

Les préservatifs masculin et féminin

Les préservatifs sont les seuls contraceptifs efficaces contre les infections sexuellement transmissibles. Ils conviennent plutôt aux relations sexuelles ponctuelles.

  • Le préservatif pour homme, s’il est utilisé correctement, protège à la fois des IST et des grossesses non désirées. Il s’enfile sur le pénis en érection avant la pénétration et doit être retiré après l’éjaculation. Il est très efficace et ne coûte pas cher. Tu peux en trouver en pharmacie, dans des distributeurs dans la rue ou dans les grandes surfaces. En revanche, il faut faire attention à bien respecter la date de validité, que l’emballage ne soit pas détérioré et qu’il comporte bien les marquages CE ou NF. 
  • Le préservatif féminin se place dans le vagin, il est maintenu en place grâce à deux anneaux (l’un interne, le second externe). Il peut être mis en place plusieurs heures avant le rapport sexuel et doit être enlevé et jeté après celui-ci (mais pas forcément juste après l’éjaculation). Tu peux acheter des préservatifs féminins en pharmacie sans ordonnance mais ils coûtent plus chers que leur équivalent masculin.

Le diaphragme

Le diaphragme doit être associé à un spermicide car utilisé seul il est relativement peu efficace contre les grossesses non désirées car sa mise en place est assez compliquée. En effet, il s’agit d’un petit capuchon en silicone que l’on place au niveau du col de l’utérus avant un rapport sexuel et qui doit être conservé 6 à 8 heures après ce dernier. Il existe plusieurs tailles de diaphragme pour s’adapter à toutes les morphologies.

Enfin, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le diaphragme ne protège pas contre les IST. Une prescription médicale est nécessaire pour l’obtenir.

Les méthodes contraceptives hormonales

La contraception hormonale est destinée à l’usage exclusif des femmes. Son but est, selon les cas, de  : 

  • bloquer l’ovulation,
  • compliquer voire de stopper le passage des spermatozoïdes en rendant la glaire cervicale plus épaisse,
  • rendre la paroi utérine peu propice à la nidation.
     

Quel que soit le moyen de contraception hormonal choisi, un rendez-vous préalable avec ton médecin, ton gynécologue ou encore ta sage-femme est nécessaire pour s’assurer de l’absence de contre-indication. De même, régulièrement, une prise de sang doit être réalisée afin de vérifier que tout va bien. Enfin, n’oublie pas que les dispositifs de contraception ne te dispensent pas du frottis annuel et de l’utilisation d’un préservatif.

La pilule contraceptive (ou plutôt les pilules contraceptives)

La pilule est certainement l’un des moyens contraceptifs les plus utilisés. En réalité, on distingue deux types de pilules : les pilules combinées et les pilules progestatives.

La pilule combinée

La pilule combinée ou œstroprogestative (qui contient des œstrogènes et de la progestérone). Elle bloque l’ovulation, empêche la fécondation et l’implantation. La pilule œstroprogative se prend pendant 21 jours (avec 7 jours d’arrêt) alors que la pilule progestative se prend en continu (un oubli de 24h est toléré).

La pilule œstroprogestative est déconseillée aux femmes de plus de 35 ans qui fument, à celles qui allaitent, qui ont eu un AVC, qui souffrent d’un diabète grave, d’obésité sévère, d’hypertension artérielle ou qui ont des antécédents familiaux de phlébite ou de thrombose.

Les différentes sortes de pilules œstroprogestatives :

  • les minidosées : ce sont des pilules qui comportent le moins d’œstrogènes ;
  • les monophasiques : tous les comprimés ont autant de progestérone que d’œstrogènes ;
  • les pilules biphasiques : la plaquette contient deux sortes de comprimés avec deux dosages différents ;
  • les pilules triphasiques : la plaquette contient trois types de comprimés avec trois dosages différents.

Quid des générations de pilules combinées ?

On distingue 4 générations de pilules combinées :

  • Les pilules de première génération : ce sont les premières pilules apparues dans les années 1960. Elles sont fortement dosées en œstrogènes. Elles provoquent pas mal d’effets indésirables comme un gonflement des seins, des migraines, des nausées, ou encore des troubles vasculaires.
  • Les pilules de 2e génération (commercialisées dans les années 70 et 80) contiennent des progestatifs tels que norgestrel et lévonorgestrel. Ce changement de composition a permis de réduire certains des effets notoires liés aux premières pilules.
  • Les pilules de 3e génération datent des années 1990. Elles associent trois nouvelles hormones synthétiques de la progestérone :  le gestodène, le désogestrel et le norgestimate. Elles ont pour objectif de réduire davantage les effets secondaires des précédentes pilules mais elles sont désormais associées à un risque d’accident thrombo-embolique plus important que les pilules de deuxième génération.
  • Les pilules de 4e génération sont donc les plus récentes. Elles contiennent un nouveau progestatif : la drospirénone. Leurs effets indésirables sont similaires à ceux des pilules de 3e génération.

C’est pourquoi, il est demandé aux professionnels de santé de prescrire les pilules de 2e génération en priorité. Néanmoins, il se peut que ce type de pilules ne te conviennent pas et que seules les dernières générations soient adaptées à ton organisme. N’hésite pas à échanger à ce sujet avec ton médecin, ton gynécologue ou ta sage-femme :).

La pilule progestative

La pilule appartient elle aussi à la famille des pilules microdosées. À la différence de la pilule œstroprogestative, elle ne contient pas d’œstrogènes mais seulement de la progestérone de synthèse à faible dose (elle empêche rarement l’ovulation). Par contre, elle induit une modification de la muqueuse utérine et un épaississement de la glaire cervicale. Elle doit être prise tous les jours à heure fixe (une tolérance de 3h existe) car elle n’agit que pendant 27h d’affilée. 

La pilule progestative est sans danger pour la plupart des femmes, y compris pour celles présentant les cas de contre-indications des pilules œstroprogestatives.

Quelle soit progestative ou combinée, l’efficacité de la pilule contraceptive est importante, à la condition qu’elle soit prise à heure fixe tous les jours et sans oubli. L’accès à cette sorte de contraception nécessite une ordonnance médicale.

Les effets secondaires de la pilule

La prise d’une pilule contraceptive peut provoquer un certain nombre d’effets secondaires plus ou moins dérangeants comme des saignements entre les règles (spottings), une sécheresse vaginale, des maux de tête, des douleurs aux seins, une prise ou une perte de poids, de l’acné, une baisse de libido, une sensation de jambes lourdes, des nausées, une anomalie lipidique (un taux de cholestérol et de triglycérides anormal), etc… Ces manifestations physiques ou psychiques peuvent être gênantes, elles sont même souvent le signe que ta pilule actuelle ne te convient pas ou plus et qu’il est grand temps d’en changer.

Cas particulier : la pilule du lendemain

Cette pilule progestative doit être prise uniquement en urgence. Elle est disponible en pharmacie et dans les centres de planning familial sans prescription médicale. Elle peut être délivrée aux jeunes filles, y compris aux mineurs. La pilule du lendemain doit être prise le plus rapidement possible après le rapport sexuel à risque (le délai maximal est de 72h) pour empêcher toute grossesse non désirée. Elle a pour effet de bloquer l’ovulation et de rendre la paroi utérine moins favorable à la nidation mais reste moins efficace que les autres pilules contraceptives.

Le stérilet (DIU) hormonal

Placé dans l’utérus, le stérilet hormonal permet est efficace pendant plusieurs années (généralement 5 ans). Aussi appelée dispositif intra-utérin, cette petite tige assure une diffusion régulière d’un progestatif dans l’utérus. Généralement, le stérilet est posé durant les premiers ou derniers jours des règles. 

Longtemps réservé aux femmes ayant déjà eu au moins un enfant, le DIU hormonal convient également aux nullipares. Il a de nombreux avantages : 

  • une fois installé, on y pense plus. Contrairement à la pilule, il n’y a pas de risque d’oublis ;
  • il peut diminuer les douleurs des règles ;
  • il peut réduire l’abondance des règles ;
  • certaines femmes voient leurs règles disparaître.

Il peut toutefois avoir comme effets secondaires de provoquer des spottings. 

L’implant contraceptif

L’implant contraceptif fonctionne de la même façon que le stérilet hormonal ; comme son nom l’indique, à la suite d’une anesthésie locale, il est implanté sous la peau dans le bras (on peut le sentir au toucher). Efficace pendant 3 ans, ce petit bâtonnet de 4 cm de long pour 2 mm de diamètre diffuse un progestatif et supprime l’ovulation. Il peut provoquer un arrêt des règles. Pour ce qui est de ses inconvénients, on peut citer la cicatrice qu’il laisse à son retrait, des spottings relativement fréquents ou encore la prise de poids.

Le patch contraceptif

Le patch contraceptif agit de la même façon que la pilule. II suffit de le coller sur sa peau pendant 3 semaines et d’en changer chaque mois. Le patch a l’avantage d’être une contraception moins facile à oublier mais n’est pas remboursé par la Sécurité Sociale. Sache toutefois que la plupart des mutuelles prennent en charge un forfait annuel pour la contraception, donc n’hésite-pas à te renseigner à ce sujet.

L’injection contraceptive

L’injection d’une dose d’hormone progestative se fait tous les trois mois par un professionnel de santé mais cette contraception est très peu utilisée. Elle peut aider les femmes qui ne supportent pas la pilule comme contraceptif mais n’est pas destinée à toutes les femmes (on la déconseille notamment aux jeunes filles n’ayant pas terminé leur croissance ou aux femmes à risque d’ostéoporose). L’efficacité de l’injection peut être amoindrie par la prise d’autres traitements et peut causer un certain nombre d’effets secondaires.

L’anneau vaginal

Pendant trois semaines, l’anneau vaginal est placé au fond du vagin, il est ensuite retiré pendant 7 sept jours (durant les règles). Le mois suivant, un nouvel anneau est inséré et ainsi de suite. 

Il s’agit d’un moyen de contraception œstro-progestative offrant une efficacité comparable à la pilule combinée ou au patch. Il cause généralement peu d’effets secondaires grâce à la diffusion faible et en continu d’hormones. 

Cette méthode contraceptive nécessite toutefois de bien respecter les délais de retrait et d’insertion. Les partenaires ne sentent généralement pas l’anneau durant le rapport sexuel (il est possible de le retirer durant 3 heures maximum). À l’instar des autres contraceptifs hormonaux, l’anneau vaginal nécessite une prescription médicale.

Les méthodes naturelles

Elles ont le vent en poupe ! On ne dénombre plus les articles qui les vantent et tu dois certainement connaître des amies qui ont fait le choix de se passer des méthodes de contraception traditionnelles (mécaniques et hormonales). 

Il existe plusieurs méthodes de contraception naturelles : il peut s’agir de la méthode Billings, MAMA, Ogino mais aussi du retrait, de la courbe de température ou encore de la symptothermie… Or ces méthodes de contraception naturelles sont-elles fiables et faciles à utiliser ? Je t’en dis plus dans notre article entièrement dédié à la contraception naturelle.

La stérilisation comme méthode contraceptive

Enfin pour terminer ce panorama des moyens de contraception disponibles, je dois te parler de la stérilisation. Elle peut concerner aussi bien les femmes que les hommes.

La stérilisation féminine

Peu connue, la stérilisation féminine se décline en deux méthodes :

  • La ligature des trompes consiste à les sectionner puis à les suturer. Cette intervention se fait sous anesthésie générale, elle peut être réversible mais les chances de réussite sont alors comprises entre 40 et 85%.
  • La pose d’implants : ce sont des petits ressorts que l’on pose à l’entrée des trompes de Fallope. À termes, ils les bouchent. Cette méthode est moins invasive que la stérilisation par ligature car elle se fait par les voies naturelles sans anesthésie. Il s’agit d’un moyen de contraception irréversible. 

Dans les deux cas, elle ne supprime pas le cycle menstruel.  

La stérilisation masculine

La vasectomie est une opération chirurgicale qui se fait sous anesthésie locale. Elle consiste à inciser la peau du scrotum pour sectionner les canaux déférents (qui relient le pénis et les testicules). Ainsi le sperme ne contient plus de spermatozoïdes.

La vasectomie n’a aucune incidence sur le déroulement d’un rapport sexuel et sur le fonctionnement hormonal de l’homme. Comme pour la ligature des trompes, elle peut être réversible mais le taux de réussite est de l’ordre de 50%.

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