Les méthodes de contraception naturelles

méthode contraception naturelle
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De plus en plus de femmes se tournent vers la contraception naturelle, c’est-à-dire qu’elles arrêtent les contraceptions hormonales (comme la pilule, l’implant, le patch, l’anneau ou encore le stérilet hormonal) et/ou non hormonales (comme le préservatif, le DIU cuivre, le diaphragme associé à un spermicide ou à un gel contraceptif). 

L’engouement de notre génération pour les méthodes naturelles s’explique par la volonté de respecter et d’écouter son corps, d’arrêter de prendre des hormones de synthèse ou tout simplement par le fait que certaines d’entre nous n’ont pas réussi à trouver le contraceptif qui leur convenait.

C’est pour cela qu’aujourd’hui, nous avons décidé de te proposer un tour d’horizon des méthodes naturelles de contraception en n’omettant pas d’évaluer leur fiabilité 🙂

Pourquoi choisir la contraception naturelle ?

Tu dois certainement avoir dans ton entourage plusieurs amies ou connaissances qui ont fait le choix de se passer de moyen de contraception médicamenteux. Pourquoi certaines femmes font-elles ce choix ?

  • la gratuité : en choisissant d’écouter son corps pour éviter de tomber enceinte, il n’y a plus besoin de prendre la pilule, de se faire poser un stérilet ou un implant par exemple. De ce fait, tu peux économiser un peu d’argent (notamment si tu prends une pilule peu ou pas remboursée par la Sécurité sociale).
  • l’absence de produits chimiques : il s’agit certainement de l’argument qui revient le plus souvent. En faisant l’impasse sur les méthodes de contraception traditionnelles, tu laisses ton corps fonctionner naturellement.
  • une contraception qui ne convient pas ou ne convient plus : nausée, migraine, fatigue, baisse de la libido, sécheresse intime, spotting à répétition, règles douloureuses et/ou abondantes, kystes ovariens, infection urinaire, perte ou prise de poids, rétention d’eau, cholestérol, acné… de nombreuses femmes sont confrontées à un moment ou à un autre de leur vie à des problèmes et des effets secondaires liés à leur moyen de contraception. 
  • la diminution des risques liés à la prise de contraceptifs hormonaux. Thrombose veineuse, thrombose artérielle, cancer de l’ovaire, du col de l’utérus ou encore du sein, etc… font partie des maladies potentiellement causées par la prise d’une contraception.

Quels sont les freins à la contraception naturelle chez la femme ?

Attention toutefois, les méthodes naturelles ont une efficacité moindre par rapport aux méthodes médicamenteuses ; comme nous allons le voir, elles demandent une attention de tous les instants et s’adressent plus particulièrement aux femmes ayant un cycle régulier qui ne prennent pas d’autres traitements. C’est pour cela que la plupart des gynécologues déconseillent ces méthodes (quant au ministère de la Santé, il affirme que 25 % des femmes utilisant une méthode naturelle tombent enceinte durant la première année d’expérimentation).

Aussi, avant de te lancer dans l’aventure, tu dois en parler avec un médecin et te montrer particulièrement vigilante dès le moindre retard de règles.

Quelles sont les méthodes de contraception naturelles les plus connues ?

Entrons maintenant dans le vif du sujet ! Comme nous allons le voir, ces techniques  permettent de mieux te connaître, de redécouvrir ton anatomie et de maîtriser de façon optimale ton cycle.

Nous avons choisi de te présenter ici les principales méthodes existantes, mais il faut savoir que d’autres techniques ont depuis vu le jour ; généralement, elles mélangent deux à trois des techniques que nous allons voir (c’est le cas notamment des méthodes Sensiplan, FEMM Health, CLER…).

Un prérequis essentiel : reconnaître sa période de fertilité

Tu as un cycle menstruel régulier ? Pour identifier ton jour d’ovulation, il suffit de retirer 14 jours à partir de la date de tes règles. Cette méthode pour connaître sa période d’ovulation est donc très simple à mettre en œuvre.

Tu as un cycle menstruel irrégulier ? Tu verras dans cet article que les méthode d’observation du cycle t’aideront à reconnaître ta période de fertilité.

La méthode du retrait : attention

C’est la première méthode à laquelle on pense : le partenaire masculin se retire avant d’éjaculer. Cette technique n’est pas très fiable pour plusieurs raisons : 

  • l’éjaculation est un réflexe qui est donc difficile à contrôler ;
  • le liquide pré-éjaculatoire (les premières gouttes de sperme) contient suffisamment de spermatozoïdes pour féconder l’ovocyte, or il peut être sécrété durant le rapport sans que ton partenaire s’en rende compte.

De ce fait, le taux d’échec de cette technique dépasserait les 22%.

La méthode Billings

Cette méthode a été mise au point dans les années 1970, elle consiste à se fier à la glaire cervicale. Comme j’ai déjà pu te l’expliquer, les pertes vaginales évoluent au fur et à mesure du cycle menstruel suivant l’évolution de la sécrétion d’œstrogènes, elles sont un excellent indicateur de fertilité :

  • Durant la phase folliculaire, la glaire est opaque et épaisse. Elle ne s’écoule pas et le vagin semble sec. Il s’agit donc d’une période non fertile.
  • Quelques jours avant l’ovulation, les pertes blanches deviennent plus pâteuses et blanchâtres. Elles sont crémeuses et collantes.
  • Au moment de l’ovulation, elles sont liquides et transparentes afin de favoriser le passage des spermatozoïdes et donc la fécondation. C’est à ce moment du cycle que le vagin est le plus lubrifié.
  • À la fin de la phase lutéale, la glaire redevient sec, opaque et épaisse.

Cette méthode est théoriquement l’une des plus fiables mais dans la pratique les risques de grossesses sont assez élevés (1 à 22%). Elle nécessite de bien te connaitre et d’être à l’aise avec ton corps. Sache toutefois que certains facteurs comme l’utilisation d’un lubrifiant, une inflammation vaginale ou la prise de certains traitements sont susceptibles de modifier l’aspect de la glaire et par là même de fausser son analyse.

La courbe de température

Après l’ovulation, la sécrétion de progestérone par le corps jaune entraîne une légère augmentation de la température corporelle (de quelques dixièmes de degrés). Cette température un peu plus élevée dure toute la phase ovulatoire et lutéale (soit une quatorzaine de jours), jusqu’au premier jour du cycle suivant (c’est-à-dire l’arrivée des règles). 

Dès le premier jour de tes règles, tu dois prendre ta température, et ce tous les jours du cycle. Note ensuite sur un graphique ta température quotidienne ; au lendemain de l’ovulation, le décalage thermique se produit. Dès qu’il est constaté, il faut donc ne plus avoir de rapport. Cette période d’abstinence varie selon les couples.

Cette méthode est très complexe et contraignante à appliquer car :

  • elle limite beaucoup les rapports sexuels ;
  • la température doit être prise tous les matins avant le lever, avec le même thermomètre :
  • elle doit être pratiquée durant plusieurs cycles de suite, afin de repérer la régularité.

Enfin, il faut savoir que cette technique est peu fiable compte-tenu des nombreux facteurs pouvant modifier la température (alcool, santé, mode de vie, etc…). Selon l’OMS, cette pratique a un taux d’échec allant jusqu’à 25 % ! C’est pourquoi chez Loop, nous te déconseillons de l’utiliser seule.

La symptothermie 

Cette quatrième méthode est plus complète puisqu’elle combine la méthode Billing, la prise de température et l’observation de la glaire cervicale. Si tu veux la tester, tu dois t’y prendre quelques mois avant l’arrêt de ta contraception car tu dois être à l’aise avec ton corps et savoir reconnaître les différentes positions de ton col utérin (encore faut-il qu’il ne soit pas trop haut pour que tu puisses le toucher).

Un peu comme pour les pertes blanches, le col de l’utérus évolue beaucoup au cours du cycle menstruel :

  • en période non fertile : il est bas, dur, sec, fermé et incliné
  • en période fertile : il est haut, mou, humide, ouvert, haut et droit

Pour savoir si ton corps s’apprête à ovuler, tu peux aussi observer d’autres manifestations comme une forte de la libido, une tension au niveau des seins, une gêne au niveau du ventre etc…

Cette méthode fonctionne assez bien : si elle est bien respectée, son taux de réussite est de 98%.

Témoignage : Margot 30 ans, nous parle de sa contraception avec la symptothermie

Margot 30 ans, utilise la symptothermie depuis 5 ans maintenant. Elle nous a volontier partagé son avis sur cette méthode de contraception 🙂

“Si je devais faire un bilan de mes cinq années de pratique de la méthode symptothermique, je dirais toujours que je regrette de ne pas l’avoir connue avant .

Le jour où j’ai décidé de chercher une alternative à la contraception hormonale je n’en croyais pas mes yeux, d’apprendre qu’il existait une méthode fiable et à la portée de tous .

Il m’a fallu quelques temps pour décrypter les signaux envoyé par mon corps (j’ai été effrayé de me rendre compte que je n’avais aucune connaissance sur le cycle féminin) puis , j’ai pris confiance petit à petit, reconnu les signes qui étaient expliqués dans le manuel d’apprentissage que j’ai lu, j’ai vu que mon cycle fonctionnait correctement et que tout était cohérent .

Ça y est ! J’étais lancée ! Et cinq ans après, je suis toujours là. Fidèle à la méthode que j’ai choisie, je ne me suis pas lassée car je ne m’observe pas tous les jours : une partie du cycle seulement. Une fois le cyclogramme construit et interprété selon des règles précises , s’en est fini pour les observations jusqu’au prochain cycle !”

Si tu t’intéresses à cette méthode de contraception, il est conseillé d’apprendre le B.A.ba de la symptothermie avec un professionnel pour commencer afin de bénéficier de toute son efficacité. Il existe aussi plusieurs manuel pour qui veux se lancer dans la symptothermie et comprendre son corps. En voici quelques uns :

  • Cycle féminin et contraceptions naturelles”, par Audrey Guillemaud (existe en version débutant)
  • Prenez conscience de votre fertilité, par Rose Bianchi
  • Naturel et fiable, le Manuel – Association sensiplan

Et si tu veux en savoir plus, on a un article complet sur la méthode de la symptothermie 🙂

La méthode Ogino-Knaus (aussi appelée méthode du calendrier)

Disons le tout de suite, cette méthode est obsolète et n’est pas fiable (si l’on en croit les chiffres de l’OMS, dans 9% des cas cette méthode conduit à une grossesse). J’ai pourtant choisi de t’en dire quelques mots pour que tu en comprennes le principe. Cette méthode a été développée par un médecin japonais (les Italiens on trouvait un joli jeu de mots : “Oggi, no”, que l’on peut traduire par “pas aujourd’hui, chéri”). Elle se base sur le seul calcul de la période de fertilité en se fondant sur la longueur des derniers cycles menstruels.

En gros, elle consiste à ne pas avoir de rapports sexuels pendant les 5 jours précédents l’ovulation et les deux jours qui la suive. 

S’il est vrai que sur le papier cette solution peut paraître pas mal, elle se heurte rapidement à la réalité du terrain. Tout d’abord, elle ne convient qu’aux femmes ayant un cycle menstruel très régulier. Mais même pour ces femmes, la méthode Ogino n’est pas sûre car de nombreux facteurs peuvent perturber le cycle (problème de santé, fatigue, stress, jetlag…).

La méthode MAMA

La méthode MAMA, pour Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée, fonde son principe sur l’infertilité lactionnelle. Dans les 6 mois qui suivent l’accouchement, si la jeune maman allaite exclusivement son enfant et n’a pas eu son retour de couches, elle n’est pas fertile. Néanmoins pour fonctionner correctement, la méthode MAMA nécessite que trois conditions soient réunies : 

  • Le nourrisson doit être nourri au sein jusqu’à 5 à 6 fois par jour. Cette répétition est très importante car une diminution de la succion peut entraîner un retour du cycle menstruel.
  • Tu ne dois pas avoir eu tes règles depuis l’accouchement.
  • La méthode MAMA est valable durant les 6 premiers mois qui suivent l’accouchement (c’est la période nécessaire avant que ton corps rétablisse son cycle menstruel).

Cette méthode, si elle est respectée scrupuleusement, est très efficace : on estime que son efficacité serait de 98 à 99%. Néanmoins, elle trouve ses limites dans les mois qui suivent la fin de grossesse : dès que l’enfant atteint ses 5 mois, il faut prévoir une contraception pour anticiper le retour de couche qui survient normalement quelques semaines plus tard et ainsi éviter une grossesse non désirée. 

L’analyse de ton cycle grâce à un appareil

Si ces méthodes naturelles de contraception peuvent te paraître un peu fastidieuses, sache qu’il existe désormais des lecteurs associés à des applications qui permettent d’analyser avec précision ton cycle. Le principe est assez simple : le matin, avec ce petit appareil, tu prends ta température basale. Il l’enregistre et délivre les fenêtres fertiles et non fertiles avec une précision supérieure. L’inconvénient majeur est le prix : compte en moyenne 300 €. En plus, comme on l’a vu, la méthode de la température basale n’est pas la plus fiable qui soit. Une autre méthode, moins onéreuse, consiste tous les matins à mesurer le taux d’hormones ovariennes présentes dans les urines. Tu peux trouver facilement dans le commerce ces petites bandelettes. 

Avoir conscience qu’il y a toujours une probabilité…

Même s’il existe un risque de grossesse minime pour ce qui est de la contraception hormonale, opter pour la contraception naturelle, c’est aussi accepter la probabilité de tomber enceinte. Il est important d’en avoir pleinement conscience pour prendre sereinement cette décision et vivre de façon épanouie.

Chez Loop, on veut que toutes les femmes soient à l’aise avec leur corps, c’est pourquoi nous savons qu’il est important de trouver la méthode de contraception qui te convient le mieux. N’hésite pas à en parler à ton gynécologue ou ta sage-femme, elle pourra t’expliquer les atouts et les inconvénients de chacune de ces méthodes.

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