Le polype utérin, c’est quoi ?

polype utérin
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Si tu es une lectrice assidue du blog de Herloop, tu as déjà dû voir passer le terme “polype” à plusieurs reprises. Le polype est une excroissance de la muqueuse utérine. Je vais tout te dire sur lui : qu’est-ce c’est ? Pourquoi apparaît-il ? Comment le reconnaître ? Et comment le soigner ?

Présentation du polype utérin

Un polype est une tumeur qui se développe dans l’endomètre (la muqueuse utérine) et plus rarement sur le col. Le plus souvent bénigne, elle touche majoritairement les femmes ménopausées. Les polypes peuvent être isolés ou multiples. Selon les cas, un polype peut mesurer quelques centimètres ou occuper toute la cavité utérine (chez une femme, l’utérus mesure en moyenne 6 à 10 cm de longueur pour 5 cm de largeur).

Polype ou fibrome ? Comment les différencier ?

Le polype et la fibrome ont pour point commun d’être tous deux des tumeurs bénignes pouvant se développer dans l’utérus. Néanmoins, à y regarder de plus près, ils ne se ressemblent pas tout à fait : 

  • le fibrome peut déformer l’utérus, ce qui n’est pas le cas du polype.
  • le fibrome est une tumeur généralement plus grosse : elle peut atteindre la taille d’un melon alors que le polype ne dépassera jamais plus de 6 centimètres.
  • le fibrome est constitué de tissus musculaires du myomètre alors que le polype est composé de tissu endométrial.

Le polype est-il forcément utérin ?

Non. Le polype peut se développer sur d’autres muqueuses : on trouve par exemple des polypes vaginaux, à l’estomac ou à la vessie, etc…

Les causes et les facteurs de risque

Comme bien souvent avec mère nature et les organes reproducteurs de la femme, ce seraient les hormones qui pourraient être mises en cause. Une apparition de polypes serait due à un taux trop élevé d’œstrogènes dans le sang (hyperoestrogénie). 

En temps normal, cette hormone permet à l’endomètre de croître durant la première partie du cycle menstruel. Puis, le corps jaune cyclique prend le relais durant la phase lutéale. Si aucune fécondation n’intervient, le corps jaune arrête de produire de la progestérone et dégénère. Avec la fin de cette imprégnation hormonale, l’utérus et surtout les petits vaisseaux sanguins de l’endomètre se contractent. La couche superficielle de l’endomètre se détache : ce sont les règles.

Avec l’arrivée de la ménopause, les hormones se mettent à jouer au yo-yo, ce qui peut provoquer des déséquilibres hormonaux et donc, dans certains cas, un niveau anormalement élevé d’œstrogènes. Tu l’auras compris, ce fort taux entraîne une sur-stimulation de l’endomètre, ce qui cause l’apparition de polypes. 

Une fois la ménopause installée, cette surproduction peut continuer, elle s’explique alors de deux façons :

  • les facteurs externes : si ton traitement hormonal de substitution est mal équilibré et ne compense pas suffisamment le taux d’œstrogènes par de la progestérone. De plus, la prise d’un tamoxifène dans le cadre d’un traitement du cancer du sein, augmente également les risques de développer un polype utérin et/ou des anomalies endométriales.
  • les facteurs internes ou endogènes : l’obésité, le diabète, l’hypertension, l’hypercholestérolémie, etc. peuvent favoriser la surproduction d’œstrogène et donc l’apparition de polypes.

Chez les femmes non-ménopausées, les causes ne sont pas clairement identifiées, mais le développement d’un polype resterait lié à un niveau d’œstrogènes trop élevé.

Comment le reconnaître ? Signes et symptômes du polype utérin

Il peut être difficile de savoir si l’on est atteinte d’un polype car le plus souvent la maladie est asymptomatique. Le seul signe qui lui soit caractéristique est le fait qu’elle peut provoquer des saignements entre les règles, y compris chez les femmes ménopausées, des règles irrégulières ou des règles abondantes. De ce fait, le polype peut être associé à une anémie et une fatigue chronique.

Si tu constates des pertes de sang fréquentes entre les règles, cela peut signifier que tu as un ou plusieurs polypes dans ton endomètre. N’hésite pas à consulter un gynécologue. Seul un professionnel de la santé pourra poser un diagnostic clair et si besoin te rassurer.

Le diagnostic

Afin de savoir si oui ou non tu souffres d’un polype utérin, ton gynécologue commencera par réaliser une échographie pelvienne. S’il diagnostique des polypes à l’issue de cet examen, il procédera à une hystéroscopie. En effet, l’échographie est relativement peu précise et donne beaucoup de faux positifs. 

Seule, l’hystéroscopie permet de voir directement ce qui se passe à l’intérieur de ton utérus. Grâce à cet examen, le spécialiste pourra alors constater la présence ou non du ou des polype(s), d’en préciser la taille et leur aspect.

Peut-on en guérir ?

Certains petits polypes peuvent disparaître d’eux mêmes mais cela n’est pas fréquent. Le principal traitement du polype est l’hystéroscopie opératoire : il s’agit tout simplement d’une ablation chirurgicale du polype. Aujourd’hui, il s’agit d’un acte chirurgical relativement banal : il peut être réalisé sous anesthésie locale comme sans anesthésie, et peut avoir lieu lors d’une simple consultation ou en ambulatoire. 

Si tu as beaucoup de polypes, s’ils sont gros ou si tu tolères mal les interventions chirurgicales, l’hystéroscopie pourra se faire sous légère anesthésie en hôpital de jour. Après l’opération, tout ce qui aura été retiré sera analysé en laboratoire afin de s’assurer qu’il s’agit bien de polypes bénins.

Il faut toutefois savoir que l’ablation du polype n’est pas forcément une solution pérenne car en raison de son origine hormonale, il peut réapparaître. Un suivi gynécologique régulier reste nécessaire pour prévenir toute récidive et leurs éventuelles évolutions.

Pour les femmes ménopausées qui ont des polypes en nombre, il pourra être proposé une endométrectomie (c’est-à-dire l’ablation complète de toute la muqueuse). Cette opération permet de diminuer drastiquement le risque de développer de nouveau des polypes et la survenue d’un cancer de l’endomètre.

Peut-on prévenir les polypes ?

Il n’y a pas de recette miracle mais une alimentation équilibrée pauvre en viande et en produits laitiers peut aider. Il en est de même d’une pratique sportive régulière car elle permet de réguler le poids et les taux hormonaux.

Les évolutions et les complications possibles

Sois rassurée, la plupart des polypes sont bénins : une simple surveillance suffit ! Néanmoins, il faut savoir que certains d’entre eux peuvent évoluer en cancer de l’endomètre. Cette évolution se fait généralement après la ménopause : la majorité des cancers de l’endomètre se développent chez des patientes âgées. De plus, ce type de cancer est le cancer pelvien le plus fréquent et c’est celui qui a le meilleur pronostic.
Dans de rares cas, les polypes peuvent être cause de problèmes de fertilité car ils peuvent empêcher la nidation ou provoquer des fausses couches à répétition (un peu à la manière d’un stérilet, l’utérus a l’impression d’abriter un corps étranger). Aussi, si tu essayes d’avoir un bébé, ton gynécologue va sûrement retirer le ou les polypes. Cette infertilité est loin d’être systématique car de nombreuses femmes arrivent à conduire correctement une grossesse.

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