L’endomètre : quel est son rôle et ses évolutions ?

Endomètre
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Lorsque l’on tape le mot “endomètre” sur Google, les premiers résultats traitent de son cancer… Or, l’endomètre ne se résume pas qu’à ça (et fort heureusement d’ailleurs !). Qui dit culotte menstruelle dit règles, et qui dit règles dit endomètre ! Herloop te propose donc de partir à la découverte de cette muqueuse si familière et pourtant si étrangère 🙂

L’endomètre, c’est quoi ?

L’endomètre c’est la muqueuse interne qui tapisse ton utérus. Elle repose sur le myomètre (couche musculeuse interne de la paroi utérine). Comme nous l’avons déjà vu, l’utérus est un organe essentiel du système reproducteur féminin : c’est là que se loge l’ovule fécondé en début de grossesse.

Au cours de la vie d’une femme et selon son imprégnation hormonale, l’endomètre subit d’importantes modifications. En effet avant la puberté et après la ménopause, c’est-à-dire à des moments où le corps de la femme n’est pas ou peu régi par les hormones sexuelles, l’endomètre est un tissu inactif : on dit qu’il est au repos. À l’inverse, durant la période génitale active de la femme (donc à partir de la puberté jusqu’à la ménopause), l’endomètre se prépare à accueillir un ovocyte à chaque cycle menstruel.

À quoi sert-il ?

Le rôle de l’endomètre est simple mais important : il a pour vocation d’accueillir un œuf fécondé en début de grossesse. Au moment de la nidation (l’instant où se niche l’ovocyte dans la muqueuse utérine) un léger saignement peut se produire car cette implantation peut blesser les petits vaisseaux qui irriguent la muqueuse. Ce type de spotting est appelé saignement d’implantation ou saignement de nidation.

De quoi est fait l’endomètre ?

Pour faire simple, on peut dire que l’endomètre est constitué de 2 couches :

  • la couche fonctionnelle (au-dessus) : c’est elle qui s’épaissit chaque mois et qui est censée abriter l’ovocyte. En l’absence de fécondation, c’est cette partie qui se désagrège et qui engendre les règles.
  • la couche basale aussi appelée couche résiduelle (au-dessous) : elle ne bouge pas, d’ailleurs c’est elle qui se charge de reconstruire chaque mois la zone fonctionnelle.

Pour celles et ceux qui veulent aller plus loin et qui n’ont pas peur des termes techniques 😉

L’endomètre est constituée d’un épithélium prismatique unistratifié qui comporte trois types de cellules (des cellules sécrétantes, des cellules ciliées et des cellules basales) et d’un tissu conjonctif qui abrite les glandes utérines.

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L’évolution de l’endomètre au cours du cycle menstruel

Durant les 28 jours habituels du cycle menstruel, l’endomètre évolue

  • durant la première partie du cycle (la phase folliculaire), l’endomètre, sous l’action des œstrogènes, s’épaissit et se vascularise dans le but d’accueillir un œuf en cas de fécondation
  • Juste avant l’ovulation, l’endomètre atteint les 10 mm d’épaisseur.
  • Après l’ovulation, la progestérone modifie la structure de l’endomètre en provoquant l’apparition de néovaisseaux. C’est à ce moment qu’il atteint son épaisseur maximum durant le cycle (l’épaisseur idéale de l’endomètre pour une nidation doit être comprise entre 7 et 14 mm). À ce stade, on l’appelle aussi parfois dentelle utérine.
  • Durant la phase lutéale, s’il n’y a pas de fécondation, la progestérone chute brutalement : les néovaisseaux s’ouvrent, la partie supérieure de la muqueuse utérine se desquame (ou se désagrège) et se détache des parois de l’utérus. Son évacuation se fait par les voies naturelles : ce sont les règles.
  • Ce cycle recommence chaque mois.

Endomètre épais : comment l’explique-t-on ?

Comme tu l’as vu, il est normal que l’endomètre s’épaississe au cours du cycle menstruel mais parfois il peut être trop dense. Ce phénomène peut s’expliquer par :

  • la prise d’un traitement hormonal substitutif mal équilibré (en cas de pré-ménopause notamment) ;
  • la prise d’un tamoxifène (en cas de cancer du sein) ;
  • une hormonothérapie d’œstrogène : c’est pour cela que ce type de traitement est réservé aux femmes ayant subi une hystérectomie ou une ablation de l’utérus ;
  • un cancer de l’endomètre : nous reviendrons un peu plus loin en détail sur ce cancer gynécologique ;
  • le surpoids ou l’obésité ;
  • des facteurs génétiques ;
  • de l’hypertension ;
  • etc…

La plupart du temps, un endomètre épais passe inaperçu ; seuls des examens gynécologiques et médicaux poussés permettent de le constater. Cette trop grande densification s’explique souvent par des facteurs externes comme la prise de certains médicaments.

J’ai un endomètre trop fin : pourquoi et comment faire ?

À l’inverse, l’endomètre peut devenir très fin. Cela n’a rien d’anormal quand on sait que sa croissance est régie par nos amies les hormones. En l’absence d’hormones ou, du moins, à la suite d’une chute importante de leur taux, l’endomètre peut se faire atrophique. C’est notamment le cas avec la prise d’une pilule contraceptive minidosée ou au moment de la ménopause. Parfois, l’endomètre est tellement étroit qu’il peut saigner légèrement : c’est le spotting.

Si tu ne prends pas de contraception ou que tu n’es pas ménopausée et que tu as un endomètre atrophique, cela peut être un frein à la grossesse. En effet, un endomètre fin empêche la nidation et peut être cause de fausse-couches à répétition. On estime que l’endomètre est atrophique, si au moment de l’ovulation l’épaisseur de celui-ci est inférieure ou égale à 7 mm. L’endomètre fin pourrait être lié à un déficit sanguin artériel et veineux dans les vaisseaux utérins et/ou à un déficit de croissance folliculaire (on parle d’ovaire paresseux).

Cette finesse n’est pas une fatalité puisque des protocoles médicaux et notamment des traitements hormonaux peuvent permettre de stimuler l’endomètre pour qu’il atteigne l’épaisseur requise pour une grossesse.

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Les maladies liées à la muqueuse utérine

L’endomètre peut être sujet à certaines maladies ou pathologies, voici les plus fréquentes : 

L’endométriose

L’endométriose est certainement la principale maladie liée à l’endomètre. Cette affection se reconnaît par une migration anormale des cellules endométriosiques en dehors de la cavité utérine. Les lésions peuvent être très variables (elles peuvent être situées au niveau des ovaires mais aussi de la vessie, du rectum, du vagin, etc…) et plus ou moins profondes.

Le cancer de l’endomètre

Le cancer de l’endomètre peut aussi provoquer un épaississement anormal de l’endomètre. En effet, chez les femmes souffrant d’un cancer, les cellules de l’endomètre se multiplient de façon anormale. Le cancer de l’endomètre apparaît le plus souvent après la ménopause, mais 10 à 15 % des cas concernent les femmes non ménopausées dont 2 à 5 % des femmes de moins de 40 ans.

Ces chiffres sont assez impressionnants, et pour cause, car le cancer de l’endomètre est le deuxième cancer gynécologique le plus fréquent en France (le premier étant le cancer du sein). Néanmoins, le dépistage de ce cancer se fait de mieux en mieux tout comme son traitement, ce qui a fait baisser fortement son taux de mortalité. Lorsque le cancer de l’endomètre est traité précocement, le taux de survie est de 95 %, 5 ans après le traitement.

Les causes possibles

Comme pour beaucoup de maladies gynécologiques, les hormones seraient en cause. Un excès d’œstrogènes serait un facteur de risque de développement d’un tel cancer car il crée un déséquilibre provoquant une augmentation anormale de la croissance de l’endomètre. D’autres facteurs sont susceptibles de développer ce type de cancer comme l’âge, le surpoids, l’hypertension, la génétique…

Les symptômes du cancer de l’endomètre

L’évolution de ce type de cancer est très lente et ses signes rarement caractéristiques, c’est pourquoi il peut être difficile de le détecter à un stade précoce. Néanmoins certains symptômes peuvent alerter :

  • des douleurs au bas-ventre,
  • des pertes blanches malodorantes,
  • des saignements entre les règles,
  • des règles abondantes,
  • des saignements vaginaux après la ménopause,
  • une perte de poids inexpliquée…

Le diagnostic

Établir le diagnostic de ce cancer se fait par l’intermédiaire de plusieurs examens. Cela commence par une échographie pelvienne, un interrogatoire clinique et une analyse du tissu endométrial. On peut aussi faire une IRM. Ces examens ont pour but de caractériser la maladie et de définir le type de cellules impliquées, le degré d’agressivité de la tumeur, sa profondeur et son extension éventuelle aux organes voisins ou plus éloignés de l’utérus.

Plusieurs traitements du cancer de l’endomètre sont possibles : chimiothérapie, hormonothérapie, radiothérapie ou chirurgie.

Les polypes

La présence d’un ou de plusieurs polypes peut engendrer un épaississement de l’endomètre. Le polype endométrial est une surcroissance qui ne contient aucun tissu musculaire. Ce type de tumeur est fréquent et la plupart du temps bénin. 

L’ablation de l’endomètre

L’ablation de l’endomètre, aussi appelée endométrectomie, consiste à une destruction chirurgicale de la muqueuse utérine. Elle est préconisée pour les femmes ayant des règles abondantes et/ou longues, qui ne sont pas atteintes d’un cancer ou d’une infection et qui ne souhaitent pas avoir d’enfant (en réduisant l’épaisseur de l’endomètre, les chances de tomber enceinte sont quasi nulles). Cette intervention se fait sous forme ambulatoire car elle ne dure que quelques minutes.

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