L’endomètre : quel est son rôle et ses évolutions ?

Lorsque l’on tape le mot “endomètre” sur Google, les premiers résultats traitent de son cancer… Or, l’endomètre ne se résume pas qu’à ça (et fort heureusement d’ailleurs !). Qui dit culotte menstruelle dit règles, et qui dit règles dit endomètre ! Herloop te propose donc de partir à la découverte de cette muqueuse si familière et pourtant si étrangère 🙂

L’endomètre, c’est quoi ?

L’endomètre c’est la muqueuse interne qui tapisse ton utérus. Elle repose sur le myomètre (couche musculeuse interne de la paroi utérine). Comme nous l’avons déjà vu, l’utérus est un organe essentiel du système reproducteur féminin : c’est là que se loge l’ovule fécondé en début de grossesse.

Au cours de la vie d’une femme et selon son imprégnation hormonale, l’endomètre subit d’importantes modifications. En effet avant la puberté et après la ménopause, c’est-à-dire à des moments où le corps de la femme n’est pas ou peu régi par les hormones sexuelles, l’endomètre est un tissu inactif : on dit qu’il est au repos. À l’inverse, durant la période génitale active de la femme (donc à partir de la puberté jusqu’à la ménopause), l’endomètre se prépare à accueillir un ovocyte à chaque cycle menstruel.

À quoi sert-il ?

Le rôle de l’endomètre est simple mais important : il a pour vocation d’accueillir un œuf fécondé en début de grossesse. Au moment de la nidation (l’instant où se niche l’ovocyte dans la muqueuse utérine) un léger saignement peut se produire car cette implantation peut blesser les petits vaisseaux qui irriguent la muqueuse. Ce type de spotting est appelé saignement d’implantation ou saignement de nidation.

De quoi est fait l’endomètre ?

Pour faire simple, on peut dire que l’endomètre est constitué de 2 couches :

  • la couche fonctionnelle (au-dessus) : c’est elle qui s’épaissit chaque mois et qui est censée abriter l’ovocyte. En l’absence de fécondation, c’est cette partie qui se désagrège et qui engendre les règles.
  • la couche basale aussi appelée couche résiduelle (au-dessous) : elle ne bouge pas, d’ailleurs c’est elle qui se charge de reconstruire chaque mois la zone fonctionnelle.

Pour celles et ceux qui veulent aller plus loin et qui n’ont pas peur des termes techniques 😉

L’endomètre est constituée d’un épithélium prismatique unistratifié qui comporte trois types de cellules (des cellules sécrétantes, des cellules ciliées et des cellules basales) et d’un tissu conjonctif qui abrite les glandes utérines.

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L’évolution de l’endomètre au cours du cycle menstruel

Durant les 28 jours habituels du cycle menstruel, l’endomètre évolue

  • durant la première partie du cycle (la phase folliculaire), l’endomètre, sous l’action des œstrogènes, s’épaissit et se vascularise dans le but d’accueillir un œuf en cas de fécondation
  • Juste avant l’ovulation, l’endomètre atteint les 10 mm d’épaisseur.
  • Après l’ovulation, la progestérone modifie la structure de l’endomètre en provoquant l’apparition de néovaisseaux. C’est à ce moment qu’il atteint son épaisseur maximum durant le cycle (l’épaisseur idéale de l’endomètre pour une nidation doit être comprise entre 7 et 14 mm). À ce stade, on l’appelle aussi parfois dentelle utérine.
  • Durant la phase lutéale, s’il n’y a pas de fécondation, la progestérone chute brutalement : les néovaisseaux s’ouvrent, la partie supérieure de la muqueuse utérine se desquame (ou se désagrège) et se détache des parois de l’utérus. Son évacuation se fait par les voies naturelles : ce sont les règles.
  • Ce cycle recommence chaque mois.

Endomètre épais : comment l’explique-t-on ?

Comme tu l’as vu, il est normal que l’endomètre s’épaississe au cours du cycle menstruel mais parfois il peut être trop dense. Ce phénomène peut s’expliquer par :

  • la prise d’un traitement hormonal substitutif mal équilibré (en cas de pré-ménopause notamment) ;
  • la prise d’un tamoxifène (en cas de cancer du sein) ;
  • une hormonothérapie d’œstrogène : c’est pour cela que ce type de traitement est réservé aux femmes ayant subi une hystérectomie ou une ablation de l’utérus ;
  • un cancer de l’endomètre : nous reviendrons un peu plus loin en détail sur ce cancer gynécologique ;
  • le surpoids ou l’obésité ;
  • des facteurs génétiques ;
  • de l’hypertension ;
  • etc…

La plupart du temps, un endomètre épais passe inaperçu ; seuls des examens gynécologiques et médicaux poussés permettent de le constater. Cette trop grande densification s’explique souvent par des facteurs externes comme la prise de certains médicaments.

J’ai un endomètre trop fin : pourquoi et comment faire ?

À l’inverse, l’endomètre peut devenir très fin. Cela n’a rien d’anormal quand on sait que sa croissance est régie par nos amies les hormones. En l’absence d’hormones ou, du moins, à la suite d’une chute importante de leur taux, l’endomètre peut se faire atrophique. C’est notamment le cas avec la prise d’une pilule contraceptive minidosée ou au moment de la ménopause. Parfois, l’endomètre est tellement étroit qu’il peut saigner légèrement : c’est le spotting.

Si tu ne prends pas de contraception ou que tu n’es pas ménopausée et que tu as un endomètre atrophique, cela peut être un frein à la grossesse. En effet, un endomètre fin empêche la nidation et peut être cause de fausse-couches à répétition. On estime que l’endomètre est atrophique, si au moment de l’ovulation l’épaisseur de celui-ci est inférieure ou égale à 7 mm. L’endomètre fin pourrait être lié à un déficit sanguin artériel et veineux dans les vaisseaux utérins et/ou à un déficit de croissance folliculaire (on parle d’ovaire paresseux).

Cette finesse n’est pas une fatalité puisque des protocoles médicaux et notamment des traitements hormonaux peuvent permettre de stimuler l’endomètre pour qu’il atteigne l’épaisseur requise pour une grossesse.

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Les maladies liées à la muqueuse utérine

L’endomètre peut être sujet à certaines maladies ou pathologies, voici les plus fréquentes : 

L’endométriose

L’endométriose est certainement la principale maladie liée à l’endomètre. Cette affection se reconnaît par une migration anormale des cellules endométriosiques en dehors de la cavité utérine. Les lésions peuvent être très variables (elles peuvent être situées au niveau des ovaires mais aussi de la vessie, du rectum, du vagin, etc…) et plus ou moins profondes.

Le cancer de l’endomètre

Le cancer de l’endomètre peut aussi provoquer un épaississement anormal de l’endomètre. En effet, chez les femmes souffrant d’un cancer, les cellules de l’endomètre se multiplient de façon anormale. Le cancer de l’endomètre apparaît le plus souvent après la ménopause, mais 10 à 15 % des cas concernent les femmes non ménopausées dont 2 à 5 % des femmes de moins de 40 ans.

Ces chiffres sont assez impressionnants, et pour cause, car le cancer de l’endomètre est le deuxième cancer gynécologique le plus fréquent en France (le premier étant le cancer du sein). Néanmoins, le dépistage de ce cancer se fait de mieux en mieux tout comme son traitement, ce qui a fait baisser fortement son taux de mortalité. Lorsque le cancer de l’endomètre est traité précocement, le taux de survie est de 95 %, 5 ans après le traitement.

Les causes possibles

Comme pour beaucoup de maladies gynécologiques, les hormones seraient en cause. Un excès d’œstrogènes serait un facteur de risque de développement d’un tel cancer car il crée un déséquilibre provoquant une augmentation anormale de la croissance de l’endomètre. D’autres facteurs sont susceptibles de développer ce type de cancer comme l’âge, le surpoids, l’hypertension, la génétique…

Les symptômes du cancer de l’endomètre

L’évolution de ce type de cancer est très lente et ses signes rarement caractéristiques, c’est pourquoi il peut être difficile de le détecter à un stade précoce. Néanmoins certains symptômes peuvent alerter :

  • des douleurs au bas-ventre,
  • des pertes blanches malodorantes,
  • des saignements entre les règles,
  • des règles abondantes,
  • des saignements vaginaux après la ménopause,
  • une perte de poids inexpliquée…

Le diagnostic

Établir le diagnostic de ce cancer se fait par l’intermédiaire de plusieurs examens. Cela commence par une échographie pelvienne, un interrogatoire clinique et une analyse du tissu endométrial. On peut aussi faire une IRM. Ces examens ont pour but de caractériser la maladie et de définir le type de cellules impliquées, le degré d’agressivité de la tumeur, sa profondeur et son extension éventuelle aux organes voisins ou plus éloignés de l’utérus.

Plusieurs traitements du cancer de l’endomètre sont possibles : chimiothérapie, hormonothérapie, radiothérapie ou chirurgie.

Les polypes

La présence d’un ou de plusieurs polypes peut engendrer un épaississement de l’endomètre. Le polype endométrial est une surcroissance qui ne contient aucun tissu musculaire. Ce type de tumeur est fréquent et la plupart du temps bénin. 

L’ablation de l’endomètre

L’ablation de l’endomètre, aussi appelée endométrectomie, consiste à une destruction chirurgicale de la muqueuse utérine. Elle est préconisée pour les femmes ayant des règles abondantes et/ou longues, qui ne sont pas atteintes d’un cancer ou d’une infection et qui ne souhaitent pas avoir d’enfant (en réduisant l’épaisseur de l’endomètre, les chances de tomber enceinte sont quasi nulles). Cette intervention se fait sous forme ambulatoire car elle ne dure que quelques minutes.

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Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) chez la femme

Tu as certainement entendu parler du SOPK (aka syndrome des ovaires polykystiques) ? Surtout si tu lis régulièrement notre blog :). Et pour cause, le SOPK est la maladie hormonale la plus fréquente chez la femme en âge de procréer. Alors de quoi parle-t-on ? Comment le reconnaître ? Quels sont les symptômes du SOPK ? Comment vivre avec à défaut de pouvoir le soigner ? Je vais essayer de répondre à toutes tes questions sur ce sujet !

Près d’une femme sur dix touchée

Le SOPK est une maladie hormonale très fréquente : on estime qu’une femme sur dix est concernée. Il s’agit également de la première cause d’infertilité féminine car les ovulations sont plus rares voire absentes (près de la moitié des femmes atteintes du SOPK seraient stériles). Il s’agit donc d’un vrai sujet qu’il convient de traiter et de ne pas négliger.

Les origines du SOPK

Le SOPK (que l’on appelle aussi syndrome de Stein-Leventhal, du nom des deux chercheurs qui ont décrit ce trouble pour la première fois) est un trouble qui trouve son origine dans un dérèglement hormonal ovarien et/ou central (c’est-à-dire du cerveau). Cette maladie endocrinienne se caractérise par une surproduction d’androgènes, et plus particulièrement de testostérone, une hormone normalement produite en faible quantité par l’organisme de la femme, et un déficit en hormones lutéinisantes. Et, tu l’auras compris, ce dysfonctionnement va avoir de multiples conséquences et répercussions dans ton corps.

Pourquoi ce nom ?

Maintenant que tu connais l’origine de cette maladie, tu te dis, à raison, que son nom est étrange compte tenu de ses symptômes. En réalité, le nom “syndrome des ovaires polykystiques” résulte d’une erreur d’interprétation. La première fois que la pathologie a été observée, au milieu des années 30, les chercheurs ont cru voir des kystes sur les ovaires. En réalité, il s’agit de très nombreux follicules qui n’ont jamais terminé leur croissance (et si tu veux en savoir plus sur ce sujet, je te conseille de lire mon article consacré à la phase folliculaire). Il faut savoir que cette croissance inachevée des follicules n’est qu’un symptôme du SOPK : cette pathologie endocrinienne prend des formes diverses en fonction des femmes.

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SOPK : Les symptômes et signes qui doivent t’alerter

Avec mère nature, comme bien souvent, il peut être compliqué de déceler la maladie tant les symptômes varient d’une femme à une autre. De même, ils peuvent apparaître dès les premières ou se manifester plus tardivement. Voici une liste non exhaustive des manifestations les plus courantes associées au SOPK.

Des cycles menstruels plus longs et/ou irréguliers

Cet important déséquilibre hormonal peut engendrer une irrégularité de ton cycle menstruel. Comme tu le sais, ce cycle est régi par les hormones, or en raison de la présence excessive de testostérone dans le sang, les hormones normalement impliquées dans ce cycle ne peuvent pas jouer correctement leur rôle. Cela se traduit concrètement par une irrégularité des cycles menstruels, des cycles longs voire une aménorrhée totale (absence de règles). Ces cycles irréguliers peuvent être cause de problème de fertilité car ils rendent les ovulations plus rares.  

L’hyperandrogénie

La surproduction d’androgènes, et notamment de testostérone, provoque chez les jeunes filles et les femmes concernées des manifestations physiques plus ou moins importantes. Le premier d’entre eux est une pilosité excessive (voire de l’hirsutisme) : on note un excès de poils au niveau des fesses, du dos, de la poitrine et du visage. À cela s’ajoutent une prise de poids importante, une peau grasse à tendance acnéique et une perte de cheveux significative sur le sommet du crâne et des golfes frontaux.

Des troubles de la fertilité

Les femmes les plus sévèrement touchées par le SOPK sont stériles car leur corps est dans l’impossibilité d’arriver au terme de la maturation folliculaire et donc au stade de l’ovulation (70% des infertilités par anovulation – c’est-à-dire par absence d’ovulation – seraient dûes au SOPK). De plus, 50% des femmes touchées par le SOPK connaissent une infertilité primaire (aucune grossesse ne survient) et 25% d’entre elles une infertilité secondaire (elles n’arrivent pas à tomber de nouveau enceinte alors qu’elles ont déjà eu au moins un enfant).

L’apparition de taches foncées sur la peau

Appelées acanthosis nigricans, ces tâches brunes apparaissent au niveau de l’aine, de la nuque ou sous les bras. Elles s’expliquent par un taux élevé d’insuline dans le sang.

Établir le diagnostic 

Poser le diagnostic du SOPK peut être compliqué tant les manifestations qui lui sont associées sont diverses. Seul un médecin pourra t’aider à y voir plus clair. 

Généralement, le professionnel de la santé va réaliser :

  • un bilan hormonal (où seront mesurés les taux d’androgènes, de FSH, de LH et éventuellement de prolactine, de TSH, d’hormone 17), 
  • un bilan sanguin (pour vérifier la glycémie, le taux de cholestérol et de triglycéride et éventuellement de l’insulinémie),
  • et éventuellement une échographie abdominopelvienne. Cet examen visuel permet d’attester de la présence des follicules non matures si caractéristiques de cette maladie.

À savoir : Le bilan hormonal doit être fait entre le 2e et le 5e jour de ton cycle. Si tu n’as pas ou plus de règles, alors certainement le praticien te prescrira un traitement à base de progestérone pour qu’elles reviennent. 

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Quelles peuvent en être les conséquences ?

Le surpoids et ses complications

En cas de SOPK, la perte de poids devient difficile voire impossible : en raison de ce dysfonctionnement endocrinien majeur, les femmes concernées sont davantage sujettes au surpoids et à l’obésité. Ce symptôme du SOPK doit être surveillé car il augmente le risque d’apnée du sommeil, d’insulinorésistance, de maladies cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle, l’angine de poitrine, l’AVC ou l’infarctus du myocarde…

Les autres conséquences du SOPK

Le syndrome des ovaires polykystiques est aussi associé à des épisodes d’anxiété, d’humeur dépressive, de diabètes de type 2, de fois gras alcoolique…

Une grossesse à risque

Les femmes enceintes atteintes du SOPK doivent faire l’objet d’une surveillance particulière car cette pathologie est un facteur de risque de pré-éclampsie, de diabète gestationnel ou encore d’accouchement prématuré.

Un risque de cancer de l’endomètre plus important

Certaines études ont établi un lien entre SOPK et cancer de l’endomètre. Ne stresse surtout pas en lisant ces lignes ! Avoir un SOPK ne signifie pas forcément qu’il évoluera vers un cancer de l’endomètre ! Au contraire, cette conséquence est même plutôt rare car il existe des traitements pour atténuer les manifestations physiques mises en cause dans le développement d’un tel cancer.

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Peut-on guérir le syndrome des ovaires polykystiques ?  

Malheureusement, il n’existe pas encore de traitement pour guérir ce trouble hormonal. Cependant, certains traitements peuvent permettre de régulariser les cycles menstruels et donc de diminuer les effets de cette pathologie.

  • Dans la plupart des cas, une pilule contraceptive est prescrite car ces hormones de substitution permettent de corriger le déséquilibre hormonal et de diminuer le taux de testostérone dans le sang. Concrètement la pilule permet une diminution de l’acné, de la croissance des poils ou des risques de développer un cancer de l’endomètre.
  • Selon la sévérité des manifestations, on pourra aussi te prescrire un médicament contre l’acné et pour faire diminuer le taux d’insuline sanguin.
  • Si cela te gêne, tu peux aussi consulter ton gynécologue et un dermatologue pour connaître les solutions disponibles pour le traitement de la pilosité excessive.

Enfin, chez Herloop, on veut que toutes les femmes soient bien dans leur tête et dans leur corps, c’est pourquoi pour ta santé nous te recommandons de faire particulièrement attention à ton hygiène de vie. En mangeant équilibré et en pratiquant une activité physique régulière, tu aides ton corps à réguler son poids et à maintenir un taux d’insuline optimal, ce qui contribue à réduire les risques de complications liées au SOPK.

SOPK et grossesse : est-ce que je peux tomber enceinte ?

Bien que l’infertilité et l’hypofertilité soient des symptômes fréquents du SOPK, certaines femmes parviennent tout de même à conduire une grossesse. Dans tous les cas, il faut que tu demandes l’avis à ton/ta gynécologue. Il pourra réaliser un bilan de fertilité et, si besoin, te proposer des traitements adaptés comme un drilling ovarien, une stimulation ovarienne ou une PMA.

Les cycles irréguliers ne sont pas toujours faciles à gérer. La culotte menstruelle évite le stress de voir ses règles débarquer :

La béance vulvaire et l’importance du périnée en post-partum

La grossesse chamboule pas mal de choses chez les femmes. Le post-partum est rarement une partie de plaisir : on a déjà pu évoquer les pertes de cheveux et les dépressions post-partum. Voici maintenant la béance vaginale. Fort heureusement, elle n’est ni systématique ni permanente. Certes, elle peut être désagréable à vivre mais des solutions existent, c’est ce que nous allons voir 🙂

Qu’est-ce que c’est ?

Les termes béance vulvaire ou béance vaginale peuvent faire peur. Ils désignent le fait que le vagin soit distendu, plus large et moins tonique, notamment à cause d’un relâchement du périnée. La béance vaginale apparaît généralement à la suite de plusieurs accouchements par voie basse mais elle peut survenir aussi après une opération chirurgicale ou en raison du vieillissement. 

Pour rappel, le vagin est le conduit qui relie la vulve au col de l’utérus. Quant au périnée (aussi appelé plancher pelvien), c’est en fait un ensemble de muscles formant un losange qui s’étend du pubis au coccyx. Le périnée joue trois rôles majeurs : 

  • Il soutient les organes pelviens (utérus, vessie et rectum),
  • Il augmente le plaisir sexuel,
  • Il permet la contraction des sphincters. 

Or, chez la plupart des femmes, à la suite de la grossesse, le vagin s’élargit et le périnée se relâche. Le vagin est un organe extensible mais qui peut aussi se retendre naturellement ou grâce à un petit coup de pouce (qui passe notamment par la rééducation du périnée) ! De plus, rassure toi sur ce point : les béances vulvaires les plus sévères sont des cas extrêmement rares. Et même si tu en es atteinte, des solutions existent.

Les facteurs de risque

Il faut savoir que la béance vulvaire est plus susceptible d’apparaître si :

  • le poids du bébé est important à la naissance, 
  • si tu as donné naissance plusieurs fois par voie basse, 
  • si ton ou tes accouchements ont provoqué des déchirures importantes, 
  • si tu n’as pas cherché à rééduquer ton périnée rapidement après l’accouchement, 
  • ou si tu as porté des charges lourdes après l’accouchement.

Les symptômes de la béance vulvaire

La béance vulvaire se reconnaît à des manifestations simples qui n’en sont pas moins désagréables :

  • peu ou aucune sensation lors de pénétration vaginale (sensation de vagin trop large)
  • le signe de la piscine (perte d’eau plusieurs minutes après être sortie du bain ou de la piscine)
  • douleurs ou gêne durant les rapports sexuels
  • des tampons hygiéniques qui ne tiennent pas
  • une incontinence urinaire
  • des gaz vaginaux
  • des bruits bizarres durant les rapports sexuels
  • une sécheresse vaginale
  • des infections vaginales répétées
  • des infections urinaires fréquentes
  • un prolapsus (descente totale ou partielle d’un organe) : cette complication n’est valable que dans les cas les plus sévères qui n’ont pas été traités sur le long terme.

Si tu as constaté un ou plusieurs de ces problèmes, tu ne dois pas attendre pour en parler à ta sage-femme et/ou ton gynécologue. Tu ne dois pas te sentir gênée car de nombreuses femmes sont passées et passent par là 🙂

Quelles sont les solutions ?

La solution n°1 : la rééducation périnéale

Dans la majorité des cas, les béances vulvaires se résorbent grâce à la rééducation du périnée. À la suite de l’accouchement, le périnée se relâche. C’est physiologique ! Mais, fort heureusement, il est possible de lui redonner son tonus d’antan avec ou sans aide médicale.

Chez Herloop, comme la plupart des gynécologues d’ailleurs, nous t’encourageons à effectuer une rééducation périnéale sérieuse, même si tu n’en ressens pas forcément le besoin. La rééducation du périnée permet non seulement de faire disparaître les troubles liés à la béance vaginale mais aussi de te réapproprier ton corps

Généralement les séances de rééducation périnéale sont prescrites 6 semaines après la naissance. Elles peuvent être effectuées à l’aide d’électrostimulation, de biofeedback ou grâce à des exercices manuels. Certes, il est facile de trouver sur Internet des exercices gratuits de musculation et de rééducation du périnée mais nous te conseillons de faire appel à un professionnel. Il t’aidera à comprendre ton corps et te permettra de réaliser correctement les exercices. Durant ces séances, il te donnera toutes les informations, techniques et méthodes efficaces pour muscler et retonifier efficacement ces muscles ! En plus cette rééducation est prise à 100% en charge par l’Assurance Maladie, alors pourquoi se priver ?

La solution n°2 : la chirurgie ?

En tout cas, la vaginoplastie seule ne va pas résoudre les problèmes liés à la béance vulvaire, car comme expliqué plus haut, ils sont avant tout liés à un périnée qui manque de tonus. Au mieux, la vaginoplastie va resserrer l’entrée du vagin mais pas l’intérieur : elle peut t’aider à retrouver des sensations durant la pénétration vaginale mais ne suffira pas. Elle peut être néanmoins prise en charge partiellement par la sécurité sociale en cas de relâchement causé par plusieurs grossesses.

Sachant cela d’autres types d’interventions chirurgicales peuvent êtres envisagés pour t’aider, notamment si cette béance vaginale s’est vue accompagnée d’autres symptômes gênants comme une descente d’organes ou si l’épisiotomie ou la déchirure dues à l’accouchement ont mal été recousues.

En résumé, la chirurgie est possible dans les cas de béances vaginales les plus sévères mais cette solution ne se substitue pas à une bonne rééducation périnéale !

La solution n°3 : la prévention 

Comme on dit, il vaut mieux prévenir que guérir ! Aussi, je ne peux que te conseiller d’entretenir et de muscler ton périnée tout au long de ta vie. Certains sports comme le pilates, le yoga ou le swiss ball sont particulièrement recommandés.

béance vulvaire exercice muscler son périnée

En tout cas chez Herloop, nous tenons à aider les femmes tout au long de leur vie, y compris les jeunes mamans dès leur sortie de maternité et dans les semaines qui suivent. C’est pourquoi, en attendant que les choses rentrent dans l’ordre, nous te proposons de découvrir nos culottes de maternité Roma

Plus que de simples culottes de règles, elles ont été conçues pour t’accompagner durant cette phase délicate de réappropriation de ton corps. La culotte post-partum Roma assure un bon maintien et un effet gainant ! En plus, avec son niveau d’absorption équivalent à 4 tampons, elle te permet de rester au sec et de te sentir belle, féminine et sexy. Et ça, c’est sûrement très important :p 

Les secrets de la vulve

6 femmes sur 10 ne sauraient pas exactement ce qu’est la vulve ; 4 femmes sur 10 seraient complexées par elle. Ce constat est sans appel : la vulve est méconnue et même mal-aimée. Ces chiffres pourraient prêter à sourire s’ils ne cachaient pas de vrais complexes et n’étaient pas source de mal-être réel. 

Cette désaffection majeure est due à un manque d’information voire de désinformation voulue pour encourager certaines pratiques comme les labiaplasties (une opération chirurgicale qui consiste à réduire la taille des petites lèvres). 

Chez Herloop, nous croyons qu’il n’y a aucun tabou, que tous les sujets sont dignes d’intérêt. Une chose est sûre : chaque femme est unique et belle comme elle est ! C’est donc pour ça qu’aujourd’hui j’ai décidé de tout te dire sur la vulve aka le sexe féminin ! 

la vulve

L’anatomie de la vulve

Commençons par le commencement : de quoi parle-t-on ? Bien souvent, les termes “vulve” et “vagin” sont utilisés sans distinction alors qu’en réalité ce n’est pas la même chose ! Le vagin est un conduit souple qui relie l’utérus à l’extérieur du corps alors que la vulve concerne tous les organes génitaux externes du corps.

La vulve n’est donc pas un organe unique mais plutôt la zone située entre l’anus et le pubis. Elle comprend :

  • le mont du pubis (aussi appelé mont de Vénus).
  • les grandes lèvres : il s’agit des replis de peau situés de part et d’autre de la fente vulvaire, les grandes lèvres entourent les petites lèvres et le clitoris. À partir de la puberté, des poils apparaissent sur leur partie externe.
  • les petites lèvres (aussi appelées les nymphes). Les petites lèvres ne présentent pas de poils (à la différence des grandes lèvres). Elle ressemble davantage à une muqueuse. Elles ont pour rôle de protéger l’entrée du vagin. Durant l’excitation et le rapport sexuels, ces petites lèvres se gonflent et rougissent.
  • la partie externe du clitoris et son capuchon : le clitoris a pour unique fonction de te procurer du plaisir. Il est richement pourvu de terminaisons nerveuses. On peut le comparer au pénis car c’est un organe érectile, qui se durcit au moment de l’excitation sexuelle, et qui est doté d’un corps caverneux.
  • l’orifice de l’urètre (aussi appelé le méat urinaire).
  • le vestibule du vagin : c’est l’entrée du vagin. Il se situe entre les petites lèvres.
  • l’hymen : une membrane très fine qui recouvre partiellement l’entrée du vagin. Elle est généralement rompue au moment du premier rapport sexuel.
  • le périnée : la peau et les muscles situés entre le vagin et l’anus. Le périnée joue un rôle dans le plaisir sexuel et c’est lui que l’on doit rééduquer après un accouchement.
  • les glandes : la surface de la vulve est constellée de différentes glandes. On trouve des glandes sudoripares sur les grandes lèvres, des sébacées sur les petites lèvres, de Skène au niveau de l’urètre ou encore de Bartholin (au niveau de la jonction vulvo-vaginale à la partie postérieure des grandes lèvres : en gros vers les petites lèvres).

L’une des particularités des organes constituant la vulve est d’être richement innervés et dotés de récepteurs sensoriels, et pour cause : ils ont pour objectif de te procurer du plaisir ! 

La vulve parfaite n’existe pas !

Ta vulve est foncée voire noire ? Les petites lèvres dépassent (ou pas) des grandes ? C’est normal ! Chez Herloop, on ne te le dit jamais assez mais chaque femme est unique (et belle telle qu’elle est). C’est pour cela qu’il n’y a pas une vulve idéale, d’ailleurs qu’est-ce que la normalité et la perfection ? Les formes de chaque partie du corps varient d’une femme à un autre, et c’est aussi le cas de l’anatomie de la vulve 🙂

Viva la vulva

Son rôle : à quoi sert-elle ?

La vulve a deux rôles : elle permet la miction et a une fonction sexuelle (c’est d’ailleurs sa fonction principale). En raison du grand nombre de nerfs et glandes qu’elle renferme, elle participe clairement au plaisir (bien plus que le vagin qui lui rend seulement possible la pénétration).

L’évolution de la vulve

Avant la puberté, la vulve ne présente aucune pilosité, les grandes lèvres peuvent être volumineuses alors que les petites lèvres sont peu développées. À partir de la puberté et durant toute la période fertile de la femme, la pilosité s’y développe et les petites lèvres peuvent croître. D’autres changements peuvent survenir durant cette période, notamment à la suite d’un accouchement.

À la ménopause, le vieillissement et la chute brutale des œstrogènes entraînent une atrophie du derme et de l’épiderme, une réduction des fibres élastiques et une diminution de l’hydratation de la peau et du sébum. Ces manifestations liées à l’âge provoquent sur le long terme, et sans traitement, une atrophie des petites puis des grandes lèvres, une sécheresse vaginale, l’apparition d’irritations, de démangeaisons, des rapports sexuels douloureux, et un risque plus élevé d’infections urinaires et sexuelles.

À quel moment ma vulve n’est-elle pas normale ?

Il n’est pas normal d’avoir une vulve qui démange, qui gratte, qui brûle, qui soit irritée ou rouge. Ces manifestations que l’on appelle vulvite sont le signe d’un dysfonctionnement ou d’une infection. Rassure-toi ces symptômes sont relativement courants et le plus souvent sans conséquence, pour peu qu’ils soient traités à temps.

Si tu constates un de ces symptômes, n’attends pas pour consulter ton médecin ou ton gynécologue. Lui seul pour te prescrire un traitement adapté. Il pourra aussi te donner quelques conseils et te recommander des produits adaptés à ton bien-être intime.

La vulve après-accouchement : la béance vulvaire

À la suite d’un accouchement traumatique ou non, mais aussi de certaines opérations chirurgicales, il peut arriver que la vulve perde en cohésion et que le vagin reste largement ouvert et exposé. Plusieurs symptômes sont associés à la béance vulvaire : sécheresse vaginale, infections urinaires et/ou vaginales fréquentes, sensation de vagin trop large ou douleurs durant les rapports sexuels, bruits étranges pendant la pénétration, gaz vaginaux, signe de la piscine (perte de liquide plusieurs minutes après la baignade). Cette pathologie peut être handicapante mais fort heureusement des solutions existent : rééducation du périnée, pratique de certains sports (pilates, swiss ball, etc…) ou chirurgie.

Bouton à la vulve : est-ce grave et que faire ?

Il est relativement fréquent de constater un bouton sur la vulve. Ils sont la plupart du temps sans gravité ni conséquence, le plus important étant de se concentrer sur les manifestations qui lui sont ou non associées (un peu comme pour les pertes blanches). 

  • S’il s’agit d’une mycose, tu constateras des boutons rouges à la vulve associés à d’autres désagréments comme des pertes blanches abondantes et odorantes, des démangeaisons et des brûlures. 
  • Il peut aussi s’agir d’un condylome, dans ce cas le bouton à la vulve est lisse, rosé ou en forme de tête de coq, sans qu’il y ait de douleurs ou d’irritations. Ce type de boutons peut être unique ou en nombre et être plus ou moins gros. Le condylome est une manifestation de papillomavirus humains (HPV), une infection sexuellement transmissible. De nombreuses personnes sexuellement actives sont porteuses du HPV mais ne développent pas ces boutons.
  • la syphilis : la syphilis est aussi une maladie sexuellement transmissible. Elle est particulièrement réputée pour sa contagiosité et ses évolutions graves en cas d’absence de traitement. La syphilis se reconnaît à ses éruptions cutanées roses, dures et gonflées sur leur base. 
  • l’herpès génital : voilà une autre IST. Elle se caractérise par un groupement de vésicules qui éclatent quelques jours plus tard. Cette maladie provoque de la fièvre, de la fatigue, de fortes démangeaisons et d’importantes douleurs (sensations de brûlures à la vulve). Là aussi, tu dois faire très attention car l’herpès est très contagieux et nécessite un traitement antiviral.
  • le molluscum pendulum : cette lésion cutanée, provoquée par un virus, se développe généralement au niveau du cou, des aisselles ou de l’aine, mais elle peut aussi apparaître sur la vulve. Elle se caractérise par une excroissance de peau de petite taille totalement indolore mais qui peut devenir douloureuse si elle est irritée ou si on la gratte.
  • les lésions cancéreuses et précancéreuses : encore plus rarement, la vulve peut voir l’apparition de tumeurs cancéreuses ou précancéreuses. Le cancer de la vulve touche davantage les personnes de plus de 70 ans en moyenne.
  • un poil incarné : les adeptes de l’épilation et du rasage le connaissent bien ! Le poil incarné est un poil pubien qui pousse sous la peau car il ne parvient pas à la percer, il se reconnaît à son bouton rouge et boursouflé. Le plus souvent bénin et inesthétique, il peut néanmoins s’infecter. Pour prévenir l’apparition de ces petits boutons, il convient d’exfolier et d’hydrater régulièrement ta peau.

Comme toujours, le mieux est de prévenir que de guérir, aussi si tu constates la moindre éruption cutanée sur ta vulve, n’hésite-pas à consulter. Je sais que certaines femmes ou jeunes filles peuvent avoir honte ou être gênées, mais il n’y a pas de quoi. Car avoir une vulve et quelques problèmes avec au cours de sa vie, il n’y a rien de plus normal :). Bref, en cas de doute, demande l’aide du corps médical. Ça t’évitera de stresser inutilement 😉

Loop culottes menstruelle

Les principales maladies de la vulve

La vaginose

Ce terme désigne une infection bactérienne du vagin bénigne causée par un déséquilibre de la flore intestinale. La vaginose se reconnaît à des pertes abondantes, très humides, odorantes et colorées, néanmoins certaines femmes peuvent ne pas s’en rendre compte.

Les mycoses

La mycose de la vulve est l’une des infections les plus courantes ! Elle s’explique par la présence d’un champignon en trop grande quantité : le Candida albicans. Présent normalement dans la flore vaginale, il peut néanmoins se développer en trop grande quantité en raison d’un déséquilibre de la flore vaginale. Cette prolifération peut être très rapide et devenir désagréable. La mycose de la vulve se reconnaît par des démangeaisons et une inflammation rendant les rapports sexuels douloureux et des pertes blanches abondantes et odorantes. Dans les cas les plus sévères, on peut noter un gonflement de la vulve ou des œdèmes. Il est important de traiter les mycoses le plus précocement possible car elles peuvent devenir chroniques et provoquer des lésions à l’entrée ou à l’intérieur du vagin.

L’eczéma

L’eczéma peut toucher la vulve : elle est alors asséchée et irritée (elle gratte). Il est nécessaire de consulter pour s’assurer qu’il ne s’agisse pas d’une mycose et de trouver un traitement adapté.

Le Kraurosis : le lichen scléreux vulvaire 

Cette maladie dermatologique auto-immune touche environ 1% de la population, elle se caractérise par une inflammation chronique et fibrosante du tissu conjonctif. Elle touche souvent les personnes ménopausées et plus rarement les jeunes avant la puberté. Cette affection se reconnaît par des douleurs et des démangeaisons au niveau de la vulve, avec le temps la vulve devient blanchâtre voire jaunâtre et s’amincit. Cette atrophie peut provoquer des saignements. Le Kraurosis n’est pas contagieux et des traitements dermatologiques existent pour soulager ces maux.

La vulvodynie

Un peu comme la vulvite, la vulvodynie n’est pas une maladie à proprement parler mais une manifestation physique d’un trouble physiologique. La vulvodynie désigne la douleur chronique de la vulve sans que l’on en trouve la cause.

Le cancer de la vulve

Ce type de cancer est peu connu et peu fréquent. Il touche généralement les personnes âgées. Il s’agit la plupart du temps d’un développement de cellules cancéreuses cutanées au niveau des lèvres et plus rarement du clitoris. Ce cancer peut aussi prendre la forme d’un adénocarcinome ou d’un mélanome.

Comment prendre soin de ta vulve ?

Voici quelques conseils pour éviter les démangeaisons et les brûlures à la vulve et la survenue de maladies.

Les bons gestes du quotidien

On t’avais déjà donné quelques conseils dans notre article consacré aux pertes blanches, ils sont aussi valables pour ta vulve car les deux sont étroitement liés ; voici nos recommandations pour rester bien dans ta culotte :

  • évite les douches vaginales
  • pour ta toilette intime utilise un savon adapté, il doit être sans parfum et avoir un pH neutre
  • de manière générale, privilégie des produits naturels, sans parfum et à pH neutre
  • évite de porter des vêtements serrés et des matières synthétiques
  • évite les épilations de la vulve : des études ont montré que les femmes qui s’épilent souffrent davantage d’infection et d’irritation de la vulve
  • va aux toilettes dès que tu en as envie.

Choisir Herloop pour bien vivre tes règles

Les tampons et serviettes hygiéniques sont souvent responsables d’irritations, de brûlures, de démangeaisons, d’inconfort voire de mycoses à la vulve. Nos culottes menstruelles sont là pour t’aider à prendre soin de ta vulve. Nous les avons conçues pour qu’elles soient les plus respectueuses de l’environnement et de ton intimité. Elles ne contiennent pas de substances toxiques ou chimiques. Grâce à leur trois couches de tissus, elles t’assurent un vrai confort : 

Prendre soin de sa vulve

Nos culottes menstruelles sont là pour t’aider à prendre soin de ta vulve. Nous les avons conçues pour qu’elles soient les plus respectueuses de l’environnement et de ton intimité. Elles ne contiennent pas de substances toxiques ou chimiques. Grâce à leur trois couches de tissus, elles t’assurent un vrai confort : 

  • la couche en coton (celle contre ta vulve) est toute douce et absorbe ton flux efficacement.
  • la couche intermédiaire en nylon et en polyester canalise le flux et absorbe les odeurs.
  • la couche extérieure : un tissu imperméable et respirant

vulve et culotte menstruelle

Tes règles reviennent chaque et ce pendant plusieurs jours, aussi choisir la protection hygiénique idéale est loin d’être anecdotique ! En plus, pour ne rien gâcher nos culottes sont aussi jolies ! C’est un autre bon point pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête.

Auto-examine ta vulve !

Un peu comme pour les seins, et comme toutes les parties de ton corps d’ailleurs, il est bon de remarquer tout changement pouvant survenir sur ta vulve. Pour cet examen, inutile de te contorsionner dans tous les sens ! Au contraire, allonge-toi sur ton lit ou ton canapé, tu peux même placer quelques coussins derrière ton dos et ta nuque. Le plus important est que tu aies un petit miroir à disposition. Tiens le miroir dans une main et utilise ton autre main pour voir ce qui se passe au niveau de ta vulve. Correctement positionnée, tu peux regarder : 

  • si des boutons et des éruptions cutanées sont apparus,
  • si elle a changé de couleur,
  • si les lèvres ont changé d’aspect.

Pour résumer mon article, je dirai qu’il n’y a pas d’anatomie de la vulve idéale ! La seule normalité qui soit est ton bien-être !

Découvrez la sélection de culottes menstruelles Herloop :

Pourquoi le pH de ton vagin est-il si important ?

On t’en avait déjà touché quelques mots dans les billets sur la flore vaginale et les pertes blanches : le pH vaginal est un indicateur important de ton état de santé. Il ne faut pas le négliger car il contribue à garder ton vagin sain et joue un rôle majeur dans la fertilité.

Le pH vaginal : étroitement lié au bon équilibre de la flore

Revenons aux fondamentaux de la flore intime. Les pertes blanches, aussi appelées leucorrhées, contiennent des millions de bactéries, les fameux lactobacilles. Ils ont pour mission cruciale de créer une barrière naturelle et de te protéger contre les infections

Cette protection passe notamment par la production d’acide lactique qui acidifie le milieu : le rendant ainsi néfaste pour les mauvais germes susceptibles d’augmenter les risques d’infection vaginale voire d’en créer. Or, tu l’auras compris, une modification de cette acidité naturelle peut perturber le bon développement des lactobacilles : tout déséquilibre peut te rendre plus sujette aux infections. En d’autres termes, un taux pas suffisamment élevé de lactobacilles aura rapidement des conséquences.  

Petit rappel : c’est quoi le pH ?

Le pH est l’abréviation de “potentiel hydrogène”. Il représente la mesure de l’alcalinité (la concentration en ions bicarbonates et carbonates) en chimie. Le pH est un indicateur d’acidité ou de basicité d’une solution, il peut être compris entre 0 et 14. On distingue :

  • les pH acides : inférieur à 7
  • le pH neutre : 7 (cette valeur de référence est celle de l’eau pure)
  • les pH basiques : supérieur à 7

Le pH permet donc de connaître et de quantifier la concentration d’une solution en ions H+ : par exemple, un milieu acide contient plus d’ions H+ (hydrogènes) que d’ions HO- (hydroxides) ; et inversement pour les milieux basiques. 

Quel est le pH vaginal idéal ?

Pour jouer son rôle de barrière, le pH vaginal idéal doit être compris entre 3,5 et 4,5. Chez certaines personnes, il est assez facile de savoir si sa flore vaginale est suffisamment acide : elle peut décolorer le fond de la culotte (mais ce n’est pas systématique !). 

Si tu veux tester ton pH vaginal, tu peux te rendre en pharmacie pour te procurer des bandelettes d’auto-test. Un nuancier de couleurs est fourni avec ces bandelettes te permettant de savoir ainsi si ton pH est suffisamment acide 🙂

C’est donc ça qui décolore mes culottes !

Ces fameuses tâches qui décolorent parfois le fond de tes culottes menstruelles ne sont donc pas mauvais signe, bien au contraire ! Ce sont les bonnes bactéries acides présentes dans tes pertes. Rassure-toi, cela n’est pas signe d’infection ou de mauvaise qualité de tissus.

L’évolution du pH au cours du cycle menstruel

Le pH du vagin change tout au long du cycle menstruel. En effet, il n’a toujours pas le même niveau :

  • Au début du cycle, au moment des règles : le niveau du pH vaginal passe aux alentours de 6, car il est sous l’influence du sang qui s’écoule dans le vagin (dont le pH lui est à 7.2). Tu es donc susceptible de développer davantage des infections durant ces jours.
  • Durant la phase ovulatoire, il devient neutre ou alcalin (il se situe alors entre 7 et 7,5), ce qui crée un environnement propice aux spermatozoïdes. À cela s’ajoute une modification de la glaire cervicale, qui devient très liquide et étirable (elle a la texture du blanc d’œuf) afin de faciliter le passage des gamettes mâles.
  • Durant les phases non fertiles, le pH est compris entre 3,5 et 4,5 ce qui crée un milieu néfaste au sperme.

Causes et symptômes d’un pH vaginal alcalin ou trop acide

Le microbiome et le pH vaginal parfaits résultent d’un équilibre relativement fragile qui peut être compromis par plusieurs facteurs.

Les facteurs qui peuvent venir troubler le pH

Le pH du vagin peut se détériorer en fonction de différents facteurs :

  • le stress
  • la fatigue
  • le tabagisme
  • la prise d’antibiotiques
  • un manque d’hygiène intime ou un des soins intimes trop fréquents
  • des produits d’hygiène inadaptés
  • les tampons et les serviettes hygiéniques
  • le port de vêtements trop serrés et/ou en matière synthétique
  • un déséquilibre hormonal
  • les variations hormonales du cycle menstruel ou durant certaines périodes de la vie d’une femme (grossesse et ménopause notamment).

Les manifestations d’un pH vaginal inadapté

Quand le pH n’est pas au bon niveau, les bactéries pathogènes ont tout loisir de se développer. Cela se traduit par :

  • des odeurs fortes et désagréables (les pertes blanches normales n’ont pas d’odeur),
  • des pertes blanches plus abondantes qu’à l’accoutumée,
  • des irritations et des démangeaisons voire des sensations de brûlure,
  • des rapports sexuels douloureux et désagréables,
  • éventuellement un changement de couleur des leucorrhées.

En bref : si tu constates un quelconque changement au niveau de tes leucorrhées, n’attends-pas pour consulter ton gynécologue ou ton médecin.

L’été, le pH vaginal est mis à rude épreuve

On ne s’en rend pas forcément compte mais les grosses chaleurs de l’été et les baignades mettent notre pH à rude épreuve. L’acidité de la sueur entre les jambes, le chlore de la piscine, l’humidité… Aussi, si tu as tendance a faire des mycoses ou que tu as une flore vaginale fragile, pour vivre tes vacances sereinement il suffit parfois de garder quelques petits tips en tête :

Avant les vacances : petite cure de probiotiques pour renforcer ta flore vaginale

Avant la baignade : tu peux opter pour une crème protectrice hydrophobe qui va protéger ton intimité le temps de la baignade.

Juste après la baignade : se rincer la vulve quand on en a l’occasion. Pas de douches ? L’astuce : un petit spray d’eau thermale permet de rincer l’eau chlorée de la piscine ou le sel de la mer. Tu peux aussi utiliser une lingette au pH neutre (pas de lingettes avec des parfums).

Si la baignade est finie pour la journée, enfile une culotte sèche pour éviter de rester dans un bas humide.

En rentrant à la maison : hop, à la douche directement ! On rince son maillot de bain et on se douche en lavant son intimité avec un savon doux voire juste à l’eau claire si on s’est déjà lavé le matin avec du savon.

Quelques astuces pour conserver un pH vaginal parfait

La prise de probiotiques

Il est possible de restaurer sa flore vaginale grâce aux probiotiques. Si tu as eu une infection et après avoir achevé le traitement, je te conseille de faire une cure de probiotiques. Ils peuvent être pris par voie orale ou vaginale. Ils permettent d’apporter directement de nouveaux lactobacilles afin de rétablir l’équilibre perdu.

Faire correctement sa toilette intime

La nature a pensé à tout : ton vagin est autonettoyant. Pas besoin de te prendre trop la tête pour son hygiène ! C’est pourquoi, les douches vaginales sont à éviter, tout comme les lingettes nettoyantes et les savons parfumés et/ou contenant des produits chimiques : trop agressifs pour ta vulve, ils risquent de l’irriter et de conduire à un déséquilibre bactérien et donc à des infections. Ce qui est exactement l’inverse de ce que tu aurais souhaité, non ?

ph vaginal

Pour faire la toilette correctement ta zone intime, tu dois uniquement nettoyer ta vulve (c’est-à-dire la partie externe de ton sexe). Tu ne dois pas laver l’intérieur des lèvres ou le vagin. Une toilette par jour suffit. Si tu dois prendre une deuxième douche dans la journée, contente-toi de rincer ta vulve à l’eau claire.

D’autres petits gestes du quotidien peuvent t’aider à conserver un bon pH : change tous les jours de sous-vêtements, porte des vêtements respirants et essuie-toi d’avant en arrière.

Utiliser le bon savon pour son hygiène intime

On a tendance à penser que s’il est écrit “visage et corps” sur le gel douche, c’est qu’il est adapté à toutes les zones du corps… Eh bien pas du tout ! Tu l’auras compris la zone du vagin a un pH particulier, qui n’est pas le même que le reste de ton corps. Vérifie donc bien sur ton savons que le pH soit faible (situé au alentour de 5). Il sera davantage en accord avec l’acidité naturelle de ton microbiote vaginal. Attention aussi aux savons “spécial toilette intime” de grandes surfaces qui ne tienne pas toujours leurs promesses.

De même, si tu es sensible aux candidoses, mycoses et autres vaginoses à répétition, il est déconseillé d’utiliser des produits à pH neutres. N’hésite donc pas à demander conseil à ton gynécologue ou ton médecin pour le choix de ton savon intime.

Attention aux tampons et aux serviettes hygiéniques

Les tampons et les serviettes hygiéniques sont responsables de sécheresse vaginale et d’irritations en tout genre. De plus, elles contiennent des substances qui n’aident pas à maintenir un bon pH vaginal. C’est d’ailleurs l’une des grandes raisons pour laquelle Loop a vu le jour. Toutes nos culottes sont exemptes de produits chimiques ce qui est essentiel pour prendre soin de son intimité. Nous avons déjà bien assez de sujets qui nous préoccupent, non ?

Quid des rapports sexuels ?

Les relations sexuelles peuvent causer un changement du pH du vagin, notamment les rapports sans préservatifs fréquents car les spermatozoïdes ont un pH compris entre 7,2 et 7,8. Quant aux préservatifs, ils sont susceptibles d’irriter les muqueuses et la vulve

Il ne faut donc pas lésiner sur le lubrifiant :p. Si tu souhaites avoir un bébé, tu peux utiliser un lubrifiant à pH neutre pour ne pas risquer de bloquer les spermatozoïdes avec un pH acide ; si ce n’est pas le cas, utilise un lubrifiant traditionnel car il aura un pH acide, ce qui évitera d’entrer en conflit avec le pH naturel du vagin. 

Enfin, il n’est pas obligatoire de prendre un douche après chaque rapport mais va systématiquement aux toilettes après. Les relations intimes font remonter les germes dans l’urètre et peuvent causer des infections urinaires : uriner après une relation permet de les éliminer.

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